30Mar

Afrique : plus de 3 millions d’emplois attendus d’ici 2025 grâce au secteur du commerce en ligne

Dans un monde où l’économie est, désormais, fortement digitalisée, 1462 milliards d’euros ont été générés par l’e-commerce en 2014 avec en tête la Chine et les États -Unies. L’Afrique n’est pas restée en marge de ce mouvement de digitalisation. Ainsi, dans le continent noir, l’e-commerce a atteint plus de 50 milliard en 2018. Cette activité visant l’achat et la vente de biens et services sur internet, suscite un réel engouement en Afrique, malgré la fracture numérique qui caractérise ce continent. En effet, 26% seulement de la population africaine a accès à internet. L’e-commerce se veut, par ailleurs, un véritable moyen permettant de réduire le chômage en Afrique. C’est du moins ce que révèle une nouvelle étude du Boston Consulting Group. Selon cette dernière, la collaboration entre les secteurs publics et privés en Afrique peut libérer le potentiel du e-commerce afin de stimuler la croissance économique du continent africain et créer jusqu’à 3 millions d’emplois d’ici 2025

 

Selon les conclusions de ce rapport, intitulé « Comment les Marketplaces digitales peuvent propulser l’emploi en Afrique », publié par le Boston Consulting Group (BCG), les Marketplaces digitales comme Jumia, Souq, Thundafund et Travelstart pourraient créer environ 3 millions de nouveaux emplois d’ici 2025 à travers toute l’Afrique. « Ces sites « e-commerce », qui mettent en relation acheteurs et fournisseurs de produits et de services, pourraient également accroître les revenus et favoriser la croissance économique internationale sans pour autant perturber l’activité des entreprises existantes« , précise ce rapport.

 

L’Afrique bénéficiant d’une population très jeune et de l’essor d’une classe moyenne, est un cadre propice où l’e-commerce a de beaux jours devant lui. Toutefois, il reste beaucoup à faire pour donner une véritable impulsion à l’e-commerce en Afrique. L’étude de l’écosystème du commerce en ligne en Afrique permet de se rendre compte que ce secteur a de nombreux défis à relever sur le continent noir. A titre d’exemple, selon le rapport, pour que les Marketplaces digitales atteignent leur plein potentiel en Afrique, les secteurs public et privé doivent travailler de concert pour créer l’environnement numérique approprié dès le départ. Et ce dernier de renseigner qu’en Afrique, environ 58% des nouveaux emplois concerneront le secteur des biens de consommation, 18% les services à la mobilité et 9% le secteur des voyages et de l’hôtellerie.

 

Au titre des obstacles qui peuvent entraver l’expansion de l’e-commerce en Afrique, il faut citer, selon les conclusions du rapport, le déficit d’infrastructures, le manque de clarté réglementaire et l’accès restreint à certains marchés. Pour leur part, les décideurs politiques africains sont préoccupés par des problématiques liées à la sécurité des données personnelles des citoyens et les risques de perturbation possibles dans les secteurs d’activité.

 

Tout compte fait, en dépit de ces obstacles, il est permis d’espérer une évolution du commerce en ligne en Afrique et par, ricochet, la création de nouvelle niches d’emploi dans ce continent qui est devenu la principale destination des investisseurs. Les jeunesses africaines devraient alors saisir cette belle opportunité qu’offre le commerce en ligne pour booster leur chance d’emploi. Pour ce faire, se former aux TIC est un impératif incontournable.

23Mar

Quelle est l’utilité des registres de suivi en Afrique?

Sauf dans certaines hypothèses, la loi oblige tout employeur en Afrique à tenir un registre de personnel qui retrace les informations sur chacun de ses salariés. Qu’il s’agisse d’une grande entreprise, d’une PME ou encore d’un TPE, la règle est la même.  Cependant, force est de constater qu’ au-delà de cette obligation légale, la tenue de ce registre est une manière de faciliter la gestion du personnel

 

Le registre du personnel : une obligation légale

 

Dès l’instant que vous recrutez un nouveau salarié, ou lorsqu’un salarié quitte l’entreprise, vous devez, en tant qu’employeur, pensez à remplir le registre suivi du personnel.  Cette obligation de tenue d’un registre est prévue par la loi qui prévoit également des sanctions sévères pour toutes les entreprises qui s’abstiendront de le faire. L’idée est d’apporter des éléments d’information clairs, précis, mis à jour et consultables sur les mouvements du personnel. La loi prévoit également que la protection des données ou des informations sur les salariés doit se faire dans les meilleures conditions possibles. Ces données doivent également être intégrées dans tous les processus de traitement des salariés.

 

Un outil de suivi aux multiples usages et à long terme

 

Le registre du personnel est un élément incontournable, dans le cadre de la gestion du personnel. Il permet de retracer sans cesse le mouvement du personnel et les moindres changements liés à sa situation juridique. De plus, en cas de contrôle ou de conflits, ce document peut servir d’outil de preuve pour l’entreprise. Il peut être consulté par les inspecteurs du travail et les représentants du personnel comme le comité d’entreprise, les délégués du personnel ou les représentants syndicaux. Quel que soit le logiciel de paie utilisé par l’entreprise, le registre du personnel doit toujours être conservé pendant au moins cinq ans. Ce délai prend effet à partir de la date de départ d’un salarié. Ou, comme le même registre contient des informations concernant plusieurs salariés, le registre aura ainsi une durée d’utilisation prolongée.

 

Quid de la nature du registre du personnel ? 

 

Il faut retenir qu’en la matière, la loi est relativement souple car, elle n’impose, en la pratique, aucune canevas ou de model de registre du personnel. Toutefois, quelques éléments doivent être pris en compte pour permettre un meilleur suivi du personnel : nom, prénom, nationalité, emploi occupé, qualification, date d’embauchage, date de débauchage, les événements postérieurs à l’embauche, autorisation de travail , nature du contrat (CDD, CDI, Contrat d’apprentissage, Contrat saisonnier, Contrat de travail à temps partiel, etc.).

 

Focus sur le cas des stagiaires…

 

S’il les stagiaires n’étaient pas pris en compte dans la tenue du registre du personnel, les choses ont bien changé car, depuis 2014, ces derniers doivent figurer dans le même registre que celui des salariés de l’entreprise. Par contre, les informations concernant les informations doivent être inscrites dans un chapitre à part entière pour éviter les confusions. Le nom du maître de scène, l’établissement d’origine, le département d’accueil sont autant d’informations qu’il faut noter dans le registre. En cas de survie d’un événement au cours du stage, celui-ci doit être mentionné par l’employeur. Pour les travailleurs détachés, l’entreprise d’origine doit aviser l’inspection de travail de l’existence de l’intention de détacher le ou les salariés avant d’y procéder réellement. Aussi, l’entreprise destinataire du ou des salariés détachés doit recevoir une copie de cette déclaration de détachement. Tout comme l’entreprise d’origine, l’entreprise qui accueille le ou les salariés détachés à l’obligation d’inscrire ce(s) dernier(s) dans son propre registre du personnel.

12Mar

Nos experts RH vous dévoilent le secret d’une lettre de motivation parfaite

Il est vrai qu’il est, aujourd’hui facile, de trouver de nombreux modèles de lettres de motivation sur le web au point que celle-ci semble avoir moins d’importance. Banalisée, standardisée, certains recruteurs la lisent à peine sauf si cette lettre se démarque du lot. Ou, il est clair qu’en tant que candidat, qu’en rédigeant votre lettre de motivation, faire la différence parmi de nombreux candidats est ce qui vous importe le plus. Cela est si vrai que votre lettre de motivation constitue votre premier contact avec le recruteur. Il est donc essentiel de soigner. Mais commenter ? Le point avec nos experts RH.

 

Soyez concis …

 

Le sauvez-vous ? Les recruteurs consacrent peu de temps à la lecture d’une lettre de motivation. 

En moyenne, la plupart d’entre eux ne vont pas passer plus de 2 à 3 minutes à lire votre candidature. C’est la raison pour laquelle, pour accrocher un recruteur, vous devez faire en sorte de lui faciliter le travail en étant concis. Votre lettre de motivation doit être courte. En principe la bonne lettre de motivation est celle qui tient sur une page maximum. La lettre de motivation doit également être convaincante et personnalisée à chaque candidature. Il est vrai qu’il est fastidieux de modifier sa lettre pour chaque offre, mais c’est beaucoup plus efficace. Le recruteur constatéa que vous avez pris le temps de bien lire l’annonce et de rédiger une lettre en lien avec le descriptif de poste. Cela l’incite à mieux vous connaitre car vous êtes intéressé à lui.

 

Transmettez votre candidature à la bonne personne

 

L’autre aspect que la plupart des candidats oublient, c’est de faire en sorte d’adresser leur candidature à la bonne personne. Cela est pourtant essentiel. Idéalement, vous devez faire en sorte d’obtenir le nom du recruteur et lui adresser votre CV et votre lettre de motivation sur sa boite mail avec un message d’accompagnement personnalisé. Cela optimisera votre chance d’obtenir un entretien

 

Rédigez une accroche qui habille l’attention du recruteur

 

L’accroche est une étape clé dans la rédaction d’une bonne lettre de motivation car, elle permet de taper à l’œil du recruteur. Vous devez alors écrire une accroche qui porte l’attention du recruteur. Nos experts RH vous conseillent d’éviter les phrases redondantes telles que « Intéressé par votre offre, je vous propose ma candidature ».

 

Intéressez-vous à l’entreprise 

 

Ne commettez pas l’erreur consistant à ne parler que de vous dans votre lettre de motivation. Dans le premier paragraphe, vous devez montrer votre intérêt pour l’entreprise en décrivant son activité et ses valeurs. Nos experts RH conseillent de citer des exemples concrets qui vous ont séduits (la dernière actualité de la société, ses derniers succès commerciaux, …).

 

Citez les mots-clés de l’offre

 

Dans le deuxième paragraphe de votre lettre de motivation, attelez à expliquer à votre recruteur pourquoi cette offre correspond à vos compétences et à vos attentes professionnelles. Reprenez les éléments clés du descriptif de poste et citez vos expériences, votre savoir et savoir-faire en lien avec l’offre. Soyez précis et concret. Donnez des exemples, des chiffres de vos réalisations. Privilégiez les verbes d’action.

 

Quid de la conclusion ?

 

Dans votre conclusion, vous devez inciter le recruteur à vous contacter pour un entretien. Exposez votre motivation pour le poste en question avec enthousiasme et proposez un échange. Le recruteur doit sentir votre sincère envie de rejoindre son entreprise .

09Mar

4 conseils pour créer son entreprise en Afrique

Sauf à risquer de vous exposer à la faillite, vous devez, avant de mettre en place une entreprise en Afrique, vous assurer de prendre en compte certains préalables.  Les prises de décision sur un coup de tête ou les erreurs de gestion peuvent-être très fatales pour ceux qui veulent entreprendre en Afrique. Ces dernières sont d’ailleurs à l’origine des problèmes des entrepreneurs cherchant à pérenniser leurs activités sur le continent noir.  Ainsi, pour créer une entreprise rentable en Afrique nous vous proposons 4 conseils clé…

 

 

  • Se faire accompagner par un incubateur…

Que vous soyez ou non diplômé d’une grande école de commerce, vous devez en tant qu’entrepreneur, vous frotter à la réalité du terrain et vous faire accompagner dans ses démarches et premiers pas, surtout lorsque vous investissez dans un pays africain alors que vous êtes un étranger. Malheureusement, la majorité des porteurs de projet en Afrique, particulièrement dans la sphère francophone, lancent leur activité sans chercher à obtenir les conseils de professionnels aguerris, c’est à dire des incubateurs. C’est la raison pour laquelle, nous vous conseillons de vous faire accompagner par un incubateur si vous voulez gagner en efficacité, en légitimité et en crédibilité dans votre secteur d’activité.

 

 

  • Testez votre idée sur le marché…

Une idée de projet peut sembler pertinente en théorie et peiner à avoir un écho favorable dans la pratique. Ainsi, nombreux sont ces entrepreneurs qui ont des idées exclusivement couchées sur papier, sans que le concept ait réellement vu le jour de façon concrète. Ainsi, pour avoir des chances de réussir votre business en Afrique, nous conseillons de tester votre concept auprès des consommateurs. Cela vous permettra de valider votre idée sur le marché présente et d’avoir l’avantage de récolter les remarques, critiques et suggestions des clients en vue d’affiner en permanence les caractéristiques du produit jusqu’à ce que les besoins des consommateurs soient pleinement satisfaits.

 

 

  • Voyez plus grand…

De nombreux entrepreneurs en Afrique ont souvent tendance des projets pas très grand grands. Ils se limitent dans la plupart du temps à écouler leur production ou à assurer leurs prestations à l’échelon local. Pourtant, dans un continent où émergent les classes moyennes, les possibilités d’investissement sont énormes. Les porteurs de projet en Afrique peuvent ainsi bénéficier d`une croissance soutenue de leur entreprise. Ils doivent donc revoir leurs ambitions à la hausse en tentant de gagner des parts de marché à l’échelle sous régionale, que ce soit dans la zone CEMAC – Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale – ou CEDEAO – Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

 

 

  • S’entourer de collaborateurs qualifiés…

Dans bien des cas, les compétences des porteurs de projet ne sont pas en adéquation avec le cœur du métier de l’entreprise.  Pour diminuer les charges, la plupart des entrepreneurs optent pour le cumule des fonctions de gestionnaire et de technicien. Cela est l’une des causes d’échec entrepreneurial en Afrique. Ce manque de compétences relatives à la conception du produit ou la prestation du service proposé pose un sérieux problèmes parce que des ressources qualifiées sont au cœur de toute croissance d’une entreprise. Pour maximiser les chances de réussite de votre projet, vous devez faire en sorte de ne vous entourer que de personnes possédant une solide expertise et une bonne connaissance technique vos produits.

06Mar

Comment valoriser son profil LinkedIn ?

Il est à peine nécessaire de disserter, aujourd’hui, sur l’importance des réseaux sociaux pour ceux qui veulent trouver un emploi. Ces plateformes permettent d’ être visible, de se montrer et de mettre en évidence ses qualités personnelles et professionnelles pour attirer l’attention des recruteurs. Cependant, pour tirer le meilleur profit de ces outils, il faut savoir les exploiter au maximum de leur potentiel.  Nous faisons le point avec vous sur les astuces pour valoriser votre profil LinkedIn.

 

A quoi sert LinkedIn pour les chercheurs d’emploi ?

 

S’il y’a un réseau social très prisé des chercheurs d’ emploi, c’ est bien LinkedIn. Ce dernier est un réseau social« professionnel » très utile en termes de recherche d’emploi. Il permet aux chercheurs d`emploi d’afficher de manière très visible leurs parcours professionnels ou encore leurs formations et ses activités. LinkedIn est idéal pour en savoir plus sur de futurs interlocuteurs ou afficher ses propres compétences. C’ est un bon outil qui permet d’aborder efficacement de futurs contacts pour la recherche d’emploi ou de marché. De nombreux chercheurs d`emploi parviennent ainsi à créer un véritable univers en ligne susceptible de les faire sortir en tête sur Google sur des secteurs où ils sont experts. Les chercheurs d’emplois peuvent également grâce à ce réseau social, télécharger leur CV aux côtés de leur profil. Dès lors, il est possible de vraiment donner beaucoup d’informations à un recruteur qui, a contrario, pourra s’avérer méfiant vis à vis d’une page peu renseignée, avertit Pauline Lahary, créatrice de myCVfactory.

 

Comment optimiser son profil ?

 

Pour bénéfice pleinement des avantages de LinkedIn, il est impératif, de prime abord, de bien travailler l’en-tête de votre profil.  D’une part, la photo est obligatoire, ensuite elle doit être professionnelle. LinkedIn est une page digitale où tout le monde s’attend en effet à voir du média. 

Il faut ensuite savoir accompagner votre page d`un titre idéal. Pour ce faire, il faut soit mettre votre poste actuel, ou choisir une phrase qui permettra de résumer vos compétences. 

Il est également recommandé de placer des mots clés très recherchés par Google. C`est une technique très payante selon Pauline Lahary, créatrice de myCVfactory. Selon cette dernière, il est enfin utile de soigner le résumé de son parcours, de placer ses atouts, ses expertises, et de proposer un aperçu de ce que l’on veut faire dans la vie.  Il s’agit d’un véritable « pitch » qui doit donner envie aux managers et aux recruteurs de vous contacter, précise-elle.  

 

LinkedIn pulse : une solution efficace

 

Selon Pauline Lahary, créatrice de myCVfactory, il est conseillé également de placer un maximum de photos et de vidéos, sans oublier des présentations et autres liens. LinkedIn offre la possibilité de partager du contenu multimédia pour valoriser ses expériences. Sur LinkedIn, on peut aussi avoir accès a un service appelé « LinkedIn Pulse ». Ce dernier qui permet aux internautes de poster des articles sur leurs domaines de compétences. Concrètement, il est donc possible de rejoindre une communauté d’experts, voire créer un groupe où afficher son savoir et son savoir-faire. Vous devez ainsi un véritable « influenceur » dans votre domaine. C’est aussi une très bonne manière de vous faire remarquer. Bref, tout est question de comment vous vous présentez sur ce réseau social pour optimiser vos chances d’emploi.

02Mar

Comment déjouer les questions pièges lors d’un entretien de recrutement ?

Il arrive souvent que l’on soit confronté, lors d’un entretien d’embauche, à des questions difficiles dont les réponses ne sont pas toujours évidentes, ou encore qu’on ai du mal à présenter son projet professionnelle. Dans ces genres de situation, est-il permis de mentir ? Peut-on, par exemple, dire que l’on s’est quitté en bons termes avec son ancien employeur alors que c’est tout à fait le contraire ? En tout état de cause, aucune réponse ne doit être donnée sur un coup de tête au risque d’anéantir vos chances de décrocher votre job. Mais comment s’y prendre alors ? Nos conseils dans les prochaines lignes.

 

Peut-on mentir lors d’un entretien de recrutement pour déjouer une question piège ?

 

De prime abord, il faut retenir que quelque difficile que puisse être la question à laquelle vous êtes confronté, le recours au mensonge n’est ni souhaitable, ni recommandé lors d’un entretien d’embauche. Tout au plus, le seul mensonge que les recruteurs peuvent tolérer est le mensonge par omission. Cela se comprend d’ailleurs dans la mesure où le recrutement est avant tout une vente. En ce sens tout vendeur a le droit et le devoir de présenter son produit sous son meilleur angle.   Il est donc inutile et stupide de lister tous ses défauts, de dévoiler son projet professionnel s’il va à l’encontre de l’entreprise. C`est du moins l`avis de Patrice Ras, expert et auteur du « Grand livre de l’entretien d’embauche » paru chez Studyrama.

 

Comment parler de son ancien poste si cela s’est mal passé ?

 

La règle en la matière, c’est qu’il faut absolument éviter de dire du mal de son ancien patron. Il faut garder à l’esprit qu’il est de bon ton de ne pas « casser » son ancien employeur, enseigne Patrice Ras. Et l’expert d’ajouter, « Néanmoins, si le recruteur souhaite avoir des précisions sur les raisons du départ d’un candidat, celui-ci peut l’évoquer sans aller trop loin, ni mettre trop de pathos : partir dans une diatribe enflammée contre son ex-employeur est souvent du plus mauvais effet« .  En tant que candidat, vous devez toutefois retenir que les recruteurs ne sont pas naïfs. Ils sont parfaitement bien au fait du monde de l`entreprise et notamment du comportement peu catholique de certains managers qui font dans la pression, l’injustice, le harcèlement. Vous pouvez alors expliquer une relation professionnelle qui s’est mal terminée, mais avec mesure et délicatesse, car tout sentiment de haine dans vos propos peut être mal perçu par le recruteur.

 

Comment expliquer une longue période sans emploi à son recruteur ?

 

Cette question aussi est aussi, dans une certaine mesure, très délicate. Pour l’éviter certains candidats n’hésitent pas à dissimuler leurs périodes d’inactivité sur leur CV en trafiquant les dates. Cette option n’est pas recommandée car, l’entreprise auprès de laquelle vous postulez risque fort de le remarquer et vous passeriez pour une personne malhonnête. En lieu et place d’une telle démarche préférez dire clairement à votre recruteur pour pourquoi vous n’avez pas été retenu lors de vos précédents entretiens. Mettez en exergue les démarches que vous avez effectuées et combien vous êtes motivé. Cela sera perçu positivement par votre interlocuteur. Ainsi, selon Patrice Ras, expert RH, l’entretien d’embauche est justement le moment idéal pour faire toute la lumière sur ces périodes d’inactivité et tourner la question à votre avantage en montrant que vous restez actif et positif face aux difficultés. Des qualités humaines appréciées des recruteurs.

 

Évitez les réponses fermes et définitives… 

 

A la question de savoir quel est leur projet professionnel, nombreux sont les candidats font fausses routes, car croyant qu’il est attendu d’eux, une réponse ferme et définitive du style  » Je serai directeur général.  » Bien au contraire, ce qui importe pour le recruteur est le parcours que projette le candidat. Ce dernier doit savoir argumenter en déclinant les grands points de son projet professionnel et essayer de dater ses objectifs.  Le candidat doit faire en sorte de construire l’historique des grandes étapes de sa carrière. En toute logique, la solution se dessinera d’elle-même. Ainsi, tâchez de montrer, comment, où, quoi et quand comptez-vous réaliser vos objectifs professionnels. Vous devez absolument vous justifier, car un vœux pieu n’est pas ce qui est attendu de vous.

 

Montrez-vous cohérent …

 

Lorsque vous présentez votre projet professionnel à un recruteur, il est toujours important d’être cohérent et réaliste. La réponse que vous donnerez doit constituer l’aboutissement d’un plan de carrière censé apparaître détaillé à moyen terme. Votre réponse doit être le résultat d’une démonstration mûrement réfléchie. Il est donc recommandé d’éviter les réponses elliptiques du genre :  » Il m’est difficile de me projeter dans l’avenir, il est tellement incertain que je risquerais de vous fournir une réponse erronée. “ Cette réponse que vous considérez surement comme une grande sagesse sera vue comme une fuite en avant par votre votre interlocuteur qui ne sera pas du tout satisfait.

 

Ne confondez pas ambition et prétention… 

 

Il est clair qu’un recruteur appréciera toujours positivement un candidat ambitieux, mais attention à ne peut trop en faire ou à confondre ambition et prétention. L’ambition doit être réaliste. Vous devez garder les pieds sur terre pour montrer au recruteur que vous êtes capable de vous élever vers de nouveaux horizons. Autrement dit, on appréciera que vous teniez compte de vos envies et passions, mais aussi de l’état du marché professionnel lors de la présentation de votre projet de carrière.  Quoi qu’il en soit, vous devez gardez en tête que la question de votre projet professionnel constitue l’occasion rêvée, pour votre recruteur, de vous tester sur le terrain de la projection dans l’avenir. Évitez les débordements mégalos, en même que les objectifs étriqués. Bref, vous devez avoir de l’ambition sans trop en faire. Encore une fois, montrez vous lucide, c’est le moment ou jamais.

26Fév

Astuces pour un entretien d’embauche réussi

Il faut impérativement éviter de ne parler que de soi…

 

Face à un recruteur, certains candidats ont la fâcheuse tendance à ramener tout le débat sur eux, en ne parlant que de leur personne, oubliant ainsi qu’un entretien d’embauche est une rencontre entre deux personnes, donc un dialogue, et non une conversation à sens unique. Même si à priori le recruteur reste toujours le meneur de jeu en posant des questions au candidat, il n’en demeure pas moins que ce dernier ne doit pas rester passif. Le recruteur ne doit pas être seul à décider de la tournure que va prendre la conversation. En tant que candidat, vous avez effectivement votre mot à dire…

 

Faites preuve de curiosité, le recruteur appréciera…

 

Une certaine dose de curiosité est toujours bien vue par un recruteur qui verra en vous un candidat intelligent et intéressé par l’entreprise. Le fait que vous cherchez à en savoir davantage sur l’entreprise est un signe de motivation qui peut jouer en votre faveur. Vous devez alors à tout prix poser des questions au recruteur sur son entreprise. En tant que candidat, si vous faites le déplacement pour vous présenter à un entretien d’embauche, c’est qu’à priori, la société vous intéresse. Vous devez alors le démontrer au recruteur. Vous devez montrer à ce dernier que voulez en savoir plus sur l’entreprise pour prendre votre décision. Or pour le faire, vous avez besoin d’en savoir plus sur l’entreprise, sa philosophie, ses méthodes de travail, ses projets. Vous devez également avoir une idée précise du poste qui vous est proposé : quelle est la nature du travail ? Avec quelles personnes travaillerez-vous ? Sous quelle responsabilité ? Quelles perspectives d’évolution l’entreprise vous propose-t-elle ?

 

Ne donnez pas l’impression au recruteur que vous êtes volontaire pour n’importe quel travail…

 

Le fait de poser des questions au recruteur, lors d’un entretien d’embauche vous valorise, dans une certaine mesure parce que ce dernier ne verra pas en vous un candidat désespéré qui est prêt à faire n`importe quel travail. Si vous décidez de rester passif et de ne pas poser de question, vous donnerez l’impression au recruteur de ne pas être intéressé par le poste, ou d’être volontaire pour n’importe quel travail, quel qu’il soit. Ne vous étonnez pas alors de ne pas être retenu car tous les recruteurs sont intéressés par les candidats qui savent ce qu’ils veulent et qui sont motivés.

 

L’entreprise se vend aussi…

 

Quel que soit votre désir de décrocher un job, gardez en tête que la démarche de vente, dans un entretien va dans les deux sens. D’un coté, vous devez vous vendre, mais d’un autre côté, l’entreprise aussi se vend. Les recruteurs sont chargés par l’entreprise de dénicher les meilleurs profils et de les convaincre de rejoindre la société. Ils tenteront ainsi de se faire une idée objective de votre potentiel au-delà de votre CV. Vous ne devez pas vous laisser berner par leur discours. Ils vous feront sans doute miroiter de grandes responsabilités, une rémunération avantageuse, de rayonnantes perspectives de croissance pour l’entreprise… demandez à votre recruteur d’être plus précis sur tous ces points qu’il a évoqués sans rentrer dans les détails. En tout état de cause, retenez que c’est votre droit de poser des questions lors d`un entretien d`embauche et que vous avez tout intérêt à le faire.

24Fév

Les 6 attitudes gagnantes au travail

La vie en entreprise n’est pas toujours facile car, celle-ci est un cadre par essence complexe où on côtoie des collaborateurs qui ne sont pas toujours faciles à vire. Entre choc des identités et celui des idées, les ingrédients d’une collaboration difficile sont omniprésentes en entreprise.  Ainsi, pour triompher dans le monde du travail et avoir des chances d’y évoluer, certaines attitudes sont indispensables…

 

1. Une bonne capacité de résolution…

Pour un travailleur, être doté d’une bonne capacité de résolution est fondamentale. Celle-ci-renvoie à l’aptitude à bien réagir face à de possibles inconvénients pouvant surgir au travail. C’est une qualité précieuse, pas seulement pour le travail mais aussi pour notre vie privée. Les travailleurs qui en sont dotés ont plus de chances de gravir les échelons et de se retrouver à des postes stratégiques.

 

2. Créativité et initiative

Un employeur appréciera toujours positivement un travailleur qui sait prendre des initiatives et qui a un esprit créatif. D’ailleurs, de nombreuses entreprises valorisent cette attitude. Ainsi, en tant que salarié, vous ne devez pas craindre d’exprimer les idées qui vous viennent à l’esprit. Néanmoins, tâchez d’être le plus pertinent possible pour séduire votre manager qui verra en vous un collaborateur efficace et pas un simple exécutant.

 

3. Savoir travailler en équipe…

Il n’y a pas d’entreprise ou de secteur d`activité où le travail en équipe n’est pas recherchée. Cette attitude est, certainement, l’un des traits les plus valorisés dans le monde du travail, quelle que soit l’entreprise.  D’ailleurs, pendant la phase de l’entretien d’embauche, un employeur cherche généralement à vérifier si cette qualité est présente chez les potentiels candidats. Savoir travailler avec d’autres personnes et former une équipe pour qu’un projet professionnel aille de l’avant est un point très positif pour n’importe quelle entreprise.

 

4. Être tolérant face aux critiques

Il est, en général, assez difficile d’être ouvert aux critiques, celle-ci ne nous plaisent pas généralement. De nombreuses personnes restent touchées dans leur orgueil quand quelqu’un remet en question leur travail. Néanmoins, si les critiques sont constructives, elles contiennent des informations que nous pouvons utiliser en notre faveur.

 

5. Flexibilité ou capacité d’adaptation…

Quand on est un travailleur, nous ne devons pas nous attendre à ce que l`entreprise s`adapte à nous. Bien au contraire, c`est à nous de nous adapter à elle.  Nous ne serons pas toujours en mesure de demander des changements d’horaires, de bureau, bref de conditions de travail. Nous devons alors nous adapter au fonctionnement de l`entreprise. Cette qualité est indispensable pour évoluer en entreprise.

 

6. Une bonne capacité de planification…

Enfin, la dernière qualité que nous vous recommandons de cultiver, en tant que travailleur, est la capacité d’organisation ou de planification. Cette dernière est une qualité qui peut vous permettre de réduire le stress quotidien. Définir vos priorités, remplir un agenda et respecter votre programme vous aidera fortement à être productif.  Cette liste est loin d’être exhaustive, mais les attitudes citées, ça et là, qui peuvent aider à triompher et évoluer en entreprise.

17Fév

Comment avoir confiance en soi en entretien d’embauche ?

Il est indispensable, pour réussir son entretien d’embauche, de travailler sa confiance en soi. Si vous ne croyez pas en vous, il sera difficile de convaincre les autres d’avoir confiance en vous.

En entretien d’embauche, la première chose que le recruteur remarquera chez un candidat, c’est le manque confiance de celui-ci. Pour ne pas rater vos chances de décrocher le job de vos rêves, nos spécialistes ont listé pour vous, quelques astuces pour booster votre confiance en soi, lors d’un entretien d’embauche

1. Bien respirer

Une respiration profonde est un excellent moyen de combattre le stress. Ainsi, avant de commencer l’entretien, il est conseillé prendre 6 grandes respirations, tranquillement. « Ce n’est pas que psychologique, la respiration agit réellement sur le système nerveux », nous explique le spécialiste Josiane de Saint Paul.

 

2- Se dire que ce poste est fait pour nous

L’un des préalables indispensables pour travailler sa confiance en soi, lors d’un entretien d’embauche, est d’avoir la conviction que le poste est le vôtre.  « Avant même d’aborder la préparation de l’entretien, il est essentiel de se dire que l’on est fait pour ce poste », rappelle Josiane de Saint Paul, thérapeute, co-fondatrice et ancienne directrice de l’Institut Français de Programmation Neuro-Linguistique (IFPNL). Sans une telle conviction, votre interlocuteur sentira un manque de motivation de votre part.  Il déduira un manque de confiance en vous ou une inadéquation entre notre profil et le poste pour lequel vous passez l’entretien. Nous vous conseillons de savoir impérativement ce que vous voulez vraiment d’entretien avant de le passer.

3. Dédramatiser

Vous ne gagnez rien à dramatiser votre situation. Dites-vous que ce n’est pas la fin du monde et que ce n’est qu’un entretien après tout. Même s’il est vrai que pour obtenir un poste, il est impératif de faire le maximum pour atteindre votre but, mais il faut aussi vous souvenir que votre vie n’est pas en jeu. Il est donc important de ne pas se mettre trop de pression lors d’un entretien. « Peut-être que quelque chose de mieux attend la personne », affirme Josiane de Saint Paul, avant d’ajouter : « Eric Berne, le père de l’analyse transactionnelle, nous disait ‘le gagnant, c’est celui qui fait tout ce qu’il faut pour obtenir ce qu’il veut, mais qui sait ce qu’il fera si ça ne marche pas ».


4. Ne pas voir son interlocuteur comme un ennemi

Votre interlocuteur n`est pas un ennemi qui essaye de vous casser à tout prix. Dites-vous qu’il cherche tout simplement à faire ressortir votre potentiel. Ainsi, pour tenter de diminuer votre stress, n’imaginez pas votre interlocuteur dans une situation conflictuelle, mais croyez plutôt en l’importance de voir la « bonne » personne qu’il y a en face de vous« , conseille Josiane de Saint Paul.

5. Savoir faire le bilan

Si l’on n’a pas eu le poste que l’on espérait, il est primordial de faire un bilan. Tout d’abord, un bilan de notre côté, mais ne pas trop s’incriminer en se disant « j’ai fait ci, ça », mais aussi en analysant l’autre côté. « Comme dans toute relation à deux, il y a des raisons d’un côté et de l’autre, soutient Josiane de Saint Paul. Ce que l’on nomme échec doit plutôt être perçu comme un feedback de la vie.  ‘Qu’est ce que ça m’apprend et comment ferais-je la prochaine fois ?’. Voilà plutôt la bonne question à se poser. »

11Fév

Le stress au travail en Afrique

La question du stress au travail a pendant longtemps été vue comme une problématique ne concernant que les pays industrialisés. Pourtant, quelles que soit les zones concernées, les employés ne sont pas épargnés par ce problème qui diminue aussi bien la productivité des entreprises que la motivation des salariés. Ainsi, le stress au travail gagne le monde émergent.

Si dans un passé récent, beaucoup de pays du Sud ne prenaient pas au sérieux cette question, ce n’est plus le cas maintenant. Désormais, dans de nombreux pays du Sud, cette question est prise en compte et ce, de manière officielle. Les pays en voie de développement ne font plus l’impasse sur les conséquences du stress au travail, en l’occurrence, les troubles psychosociaux et leurs conséquences économiques. Ainsi, si les statistiques manquent, le problème, lui, est bien réel en Afrique. Les pays africains commencent donc à s’y intéresser, même si pour le moment, le phénomène du stress au travail reste difficilement quantifiable en Afrique. Cela est d’ autant plus vrai qui les chiffres disponibles, aujourd’hui, ne concernent que les pays riches.

En Europe, près de 30 % des salariés se disent exposés au stress. C’est du moins ce que révèle une étude menée en 2009 par Eurostat, l’office de statistiques de l’Union. Aux États-Unis, le coût du stress au travail – absentéisme, moindre productivité, congés maladie, etc. – était estimé en 2010 à 300 milliards de dollars (202 milliards d’euros). Pour les pays émergents ou en développement, en l’ absence de données sérieuses sur la question, l’Organisation internationale du travail (OIT) a décidé de s’y pencher. Cette organisation qui s’intéresse aux questions liées au travail a eu à organiser une journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. L’OIT a donc lancé une étude sur ce thème. Les conclusions de cette étude doivent permettre d’avoir une idée claire de l’ état des lieux relativement à la question du stress au travail. S’inscrivant dans cette logique, la Chine s’est tournée vers l’OIT afin de définir des outils de gestion des risques psychosociaux

Par ailleurs, un réseau s’est constitué en Amérique latine, avec notamment la Colombie, le Mexique, l’Argentine, sur les questions de harcèlement moral. Pour Valentina Forastieri, coordinatrice de l’unité de la santé au travail à l’OIT en charge de cette étude, « les restructurations liées à la crise ont entraîné des pertes d’emploi, explique-t-elle. Mais, pour ceux qui ont conservé leur travail, le stress a augmenté en raison de l’augmentation des horaires, et de la polyvalence qui leur est demandée. » Dans son rapport 2010 sur « les risques émergents », l’OIT a d’ores et déjà pointé les risques liés aux nouvelles conditions de travail, évoquant aussi le sort réservé aux travailleurs migrants ou à ceux de l’économie informelle. Il est heureux que les pays du Sud commencent à prendre conscience de la gravité du phénomène car, le bien-être des salariés est une question fondamentale. De nombreuses entreprises en Afrique ont désormais compris que leur rentabilité est directement liée au bien-être de leurs salariés.