31Juil

L’inclusion des travailleurs handicapés en Afrique

Travailleurs handicapés en Afrique – Si le droit à l’emploi pour tous est consacré  par la quasi-totalité des législations africaines, il reste encore,  plus un vœu pieu qu`une réalité tangible sur le continent noir. Ce constat est encore plus vrai chez les travailleurs handicapés en Afrique. Ces dernières représentent environ un milliard, soit 15% de la population mondiale. Parmi elles, à peu près 80 % sont en âge de travailler. Malheureusement, le droit  à un travail décent leur est souvent refusé.

De manière générale, comparées aux personnes non-handicapées,  celles souffrant d’un handicap connaissent des taux de chômage et d’inactivité économique plus élevés. En France, par exemple, plus de 500 000 personnes handicapées sont au chômage. C’est deux fois plus que pour les personnes valides. En Afrique, seuls 10 % des enfants handicapés vont à l’école. Et 80% des adultes handicapés n’ont pas d’emploi. Pour la plupart, cela revient à une vie de pauvreté et de discrimination.  Les femmes sont davantage confrontées aux obstacles liés à l’égalité des chances dans le monde du travail.

De l’urgence de trouver des solutions idoines 

Si la prise en compte de l’insertion professionnelle de cette couche vulnérable constituée par les personnes en situation de handicap,  commence à se faire ressentir petit dans les pays développés, elle reste encore, un chantier digne d’hercule pour les pays en voie de développement. En France, par exemple, la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) est organisée chaque année depuis 1997. Cet événement qui  s’est tenu, l’année dernière du 19 au 25 novembre, vise à mobiliser et sensibiliser à la problématique de l’inclusion des travailleurs handicapés dans les entreprises. Pour sa 22e édition, la SEEPH a mis l’accent sur les difficultés des femmes en situation de handicap pour accéder à l’emploi.

Des débuts de solutions sur le plan législatif 

Conscient des enjeux liés à l’insertion professionnelle des personnes handicapées,  la loi a rendu obligatoire l’emploi des travailleurs handicapés dans les entreprises. Cette obligation  concerne tous les employeurs, qu’ils soient publics ou privés. A ce titre, ils sont tous dans l’obligation de déclarer leur effectif global de bénéficiaires à l’obligation  d’emploi des travailleurs handicapés (OETH), y compris les entreprises de moins de 20 salariés. Toutefois, les employeurs de moins de 20 salariés demeurent exonérés de l’OETH. Si l’effectivité de telles mesures est garantie, on peut espérer une régression de la discrimination des personnes en situation de handicap dans le monde du travail.

Abdoulaye Fall

25Juil

3 critères pour attirer les talents de la diaspora africaine au sein de votre entreprise

Diaspora africaine – Les pays africains, à travers leurs taux de croissance économique qui reflètent une vraie dynamique dans l’environnement des affaires, ont déjà largement de quoi attirer les talents de la diaspora. Dans la pratique, les entreprises qui participent à une telle dynamique, avec la mondialisation et la concurrence, cherchent toujours à innover sur les marchés, mais aussi par ra

16Juil

Talents repats versus Talents locaux : comment optimiser son employabilité face à la concurrence

Les talents repats désignent ces enfants du continent qui terminent leurs études dans les universités occidentales et qui, après quelques années d’expérience, souhaitent saisir des opportunités en Afrique afin de s’y installer. Ce vague de professionnels bien outillés pour la plupart est un mannequin pour les entreprises locales qui peinent à trouver une masse critique de professionnels prêts à l’emploi sur le continent. 

Le marché du travail au Sénégal comme dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne est de plus en plus demandeur de compétences et de technicité jeunes professionnels dont ne bénéficient pas toujours les formations du continent qui ont reçu des formations mal adaptées aux réalités du terrain parce que trop académiques ou trop théoriques. Ces jeunes restent sur le continent doivent aujourd’hui compter avec les rapats qui, eux, ont eu le privilège de développer leurs compétences dans les multinationales et de côtoyer un environnement de travail beaucoup plus exigeant.Si les représentants ont compris les enjeux de vendre leur expérience internationale aux entreprises locales sur le continent, les locaux peinent à comprendre qu’à terme, ils seront réduits à des postes d’exécution/administration si à leur tour,

Nous avons recensé quatre habitudes essentielles à avoir pour garder son employabilité à mesurer qu’on évolue dans sa carrière dans un espace toujours plus concurrentiel et exigeant.

Se ancien

Il va sans dire que la formation est le socle sur lequel repose le succès d’une carrière professionnelle. Aujourd’hui avec internet, de nombreuses spécialisations sont disponibles sur internet sous forme de MOOC. Ces formations sont préparées par des professeurs de grandes universités et quelquefois quelques dollars pour un accès à la connaissance. Des plateformes comme Coursera, Udemy ou edX permettent d’avoir un accès illimité à des ressources de qualité et à la fin de chaque cours, des certifications. 

S’informer

L’information c’est le pouvoir ! Pour comprendre les enjeux des entreprises sur le continent, il faut les écouter et donc, participer aux forums, aux conférences, aux journées portes ouvertes ou simplement discuter avec des amis et connaissances qui y préparent pour identifier les compétences que ces entreprises recherchent et commenter est -ce que vous pouvez anticiper sur leurs besoins et par conséquent, marquer le coup lors de votre entretien d’embauche. 

Maîtriser le contexte

Ce que les Talents repats n’ont pas véritablement, c’est le contexte. Ayant passé plusieurs années hors du continent et donc loin de ses problématiques, ils ne sont pas au fait du contexte dans lequel les entreprises évoluent. Il est donc judicieux pour un professionnel local de vendre sa connaissance du contexte et des enjeux de ceux-ci sur les résultats de l’entreprise. C’est un atout majeur car il démontre votre aptitude à comprendre et analyser votre environnement. 

Travailler son branding

Si l’on dispose de toutes les compétences nécessaires, il faut également savoir se vendre. Pour cela, il faut connaitre le produit (soi-même) et toujours le présenter de manière attractive. Il serait dommage de ne pas savoir vendre son meilleur produit parce qu’on ne le connait pas suffisamment. 

Un MOOC (pour massive open online course, d’après l’anglais) ou formation en ligne ouverte à tous (FLOT), aussi appelé cours en ligne ouvert et massif(CLOM), est un type ouvert de formation à distance capable d’ accueillir un grand nombre de participants. L’appellation MOOC est passée dans le langage courant en France ; elle est désormais reconnue par les principaux dictionnaires. Source : wikipédia

En somme, les talents repats qui investissent le marché de l’emploi sur le continent sont une piqûre de rappel pour les jeunes professionnels locaux qui doivent, au même titre que les professionnels du monde, développer des compétences de norme internationale afin de rester compétitifs et pertinentes dans un environnement globalisé.

Luc Hervé ZOK

11Juil

Comment rédiger un plan de développement personnel pour votre carrière en Afrique?

Carrière en Afrique – Pour la plupart des organisations, le Plan de Développement Personnel (PDP) sert de boussole pour guider le développement d’une carrière, et motiver les employés. Le PDP est un outil qui aide les professionnels à fixer leurs objectifs de carrière et à accroitre leurs compétences pour la réalisation de ceux-ci. Les Managers servent aujourd’hui pour développer leurs équipes en faisant un lien direct entre les opportunités au sein de l’organisation et les compétences acquises par leurs collaborateurs au fil des années. Clairement, le PDP ne consiste pas à corriger la performance, car il doit être axé sur les qualités de l’employé pour développer son potentiel afin de progresser au sein de l’organisation.

Un plan de développement personnel se concentre autour de deux axes : Le premier est lié à l’ensemble des nouvelles connaissances et compétences requises pour garantir la performance d’un employé au-delà de son poste actuel et, le second tient à l’exploitation des qualités et des dispositions réelles dudit employé pour non seulement identifier ses capacités spécifiques, mais également les utiliser pour saisir des opportunités de progression dans l’organisation. 

La structure du PDP dépend des organisations, mais le plus souvent, il est construit autour de cinq étapes : 

Fixation des objectifs pour les trois années antérieures

Cette étape consiste à donner l’occasion au collaborateur de réfléchir sur ses propres objectifs et d’identifier les perspectives existantes dans l’organisation. Elle sert aussi de source de motivation parce que le collaborateur se projette dans le futur. 

Identification des qualités spécifiques et exploitables

Il s’agit ici de recenser 2 ou 3 des plus grandes qualités du collaborateur et d’analyser comment les exploiter pour le développement de sa carrière en Afrique. Par exemple, un collègue avec de bonnes aptitudes en gestion de projet pourra être impliqué dans la réalisation de certains projets spécifiques qui ne rentrent pas dans son descriptif de poste mais qui l’aide à ses compétences. 

Identification des opportunités de développement en lien avec les besoins de l’organisation 

Il faudra lors de cette étape, identifier toutes les opportunités qui permettront à l’employé d’utiliser ses aptitudes et qualités spécifiques pour sa carrière en Afrique, mais également pour celui de l’organisation. Toutes les opportunités à saisir doivent être pertinentes pour l’augmentation de la performance de l’organisation.   

Engagement

Le tout n’est pas de développer un PDP, il s’agit surtout de l’utilisation stratégique et d’y mettre tous les efforts nécessaires à sa réalisation. L’engagement du Manager et celui du collaborateur sont essentiels dans ce processus. Pour marquer leur accord et leur engagement, les deux parties devront apposer leur signature sur le document.

Évaluation et révision du PDP

L’évolution dans le développement d’un PDP consiste à évaluer régulièrement sa pertinence et à ajuster son contenu conformément aux différentes évolutions survenues au cours de l’année. L’évaluation sert également de jauge de la progression du collaborateur dans la réalisation de ses objectifs. 

Le PDP n’est pas un document légal qui contraint le Manager et son collaborateur. Cependant, il est un outil très important dans la gestion des carrières qui nécessite que le Manager et son collaborateur bénéficient suffisamment de temps pour exécuter toutes les actions requises à sa réalisation. Le manque d’engagement dilue la pertinence d’un tel outil et crée des frustrations. Le PDP est un excellent outil de motivation, de développement et de stratégie pour l’organisation.

Luc Hervé ZOK

08Juil

Les clés pour devenir un excellent Manager en Afrique

Les théories de Management ont évolué depuis les travaux de Frederick Winslow Taylor sur « The Principles of Scientific Management. ». Ceux-ci se basaient sur la conviction que faire travailler les gens durement n’était pas aussi efficace que d’optimiser la manière dont le travail était effe

28Juin

L’emploi vert en Afrique

L’emploi vert en Afrique se pose comme l’alternative pour inverser la courbe du chômage au cours des prochaines années sur le continent où la population accroît à un rythme élevé. Selon l’OIT, la transition écologique créera pas moins de 60 millions d’emplois d’ici 2060 et l’Afrique ne compte pas rester derrière face à ce défi majeur.

Une visite sur le terrain à Pikine Guédiawaye à quelque Kilomètre du centre-ville de la banlieue dakaroise le jeudi 18 avril a permis aux partenaires comme Oxfam et ONAS de voir de visu les réalisations de toilettes avec bio digesteurs.

 Abdoulaye Ba, directeur général de SIED pointe du doigt les réalisations faites par son équipe. Il arpente les différentes habitations qui ont bénéficié de cet ouvrage : « Cette nouvelle technologie apprise au Ghana, adaptée en zone inondable et inondée ne nécessite pas de vidange. Elle est aujourd’hui en phase d’éliminer les toilettes classiques avec fosses septiques», explique-t-il au micro de Talents2africa. Son entreprise créée en 2018 a déjà embauché une dizaine de personne et compte s’agrandir au fil du temps.

 

Pour lui, sans doute le changement climatique constitue une problématique majeure et  pousse les populations à avoir des réflexes et comportements résilients afin de s’adapter à leur environnement immédiat. C’est pourquoi, ONAS, Oxfam avec la fondation Bill et Melinda Gates ont lancé un vaste programme dénommé « Structuration des marchés des boues de vidanges ». Une composante du programme consistait d’avoir de nouvelles technologies d’assainissement autonomes et innovantes d’où la TAI avec digesteur. 

Aujourd’hui, il a été réalisé une vingtaine de toilettes entre Pikine, Guédiawaye et Rufisque. Cet ouvrage a pour innovation spécifique : un entretien facile, pas besoin de vidange, adaptable en zone inondable, doté d’un mode d’utilisation simple, sans odeur pour une durée de vie d’au moins 10 ans 

Ce projet à coût de millions de dollars est piloté par l’ONAS au Sénégal grâce au financement de la fondation Bill et Melinda Gates.

Au Burkina Faso, au Rwanda et au Ghana, les toilettes ont aussi déjà vu le jour, car les déchets constituent le plus grand défi du continent. Des Pme et Pmi s’organisent petit à petit pour faire cette transition écologique en embauchant des dizaines de personnes.

Les autorités sénégalaises se sont lancées sur cette voie depuis 2016 en injectant près de 3 milliards dans le la création de microentreprises vertes telles que des micro-unités de dessalement de l’eau de mer ou des bacs réfrigérés transportables par tricycle pour la revente des poissons sur les marchés. Les autorités espèrent créer 10 000 emplois directs d’ici 2020 et 30 000 d’ici 2030.

En Ouganda, c’est dans l’agriculture biologique, avec des produits vendus à l’exportation (ananas) ou sur le marché local (banane plantain, millet, manioc…) que des avancées significatives dans la création d’emplois ont été signalées depuis plus de 7 ans.

Énergies renouvelables

Alors que la Zambie a permis la création de milliers d’emplois directs avec la construction d’un million de logements selon des normes environnementales plus exigeantes, s’appuyant sur des filières d’approvisionnement locales (bois, brique de terre comprimée…).

Pretoria, s’est posé comme la référence pour l’emploi vert en Afrique grâce au programme sud-africain Working for Energy.

La transformation des plantes invasives désherbées en combustible vert a aussi donné une nouvelle dynamique au secteur actif avec la création de près de 4 millions d’emplois.

Quant aux énergies renouvelables, elles ont un bel avenir dans certains pays tels que le Kenya, l’Éthiopie et la Tanzanie qui en sont les pionniers sur ce créneau. Elles génèrent plusieurs milliers d’emplois, mais le chiffre exact est difficile à estimer. C’est grâce à l’interconnexion des commerçants, des groupements de femmes ou des sociétés de microcrédit que ce secteur s’est rapidement amélioré en Afrique francophone.

Recrutement 

La demande dans ces métiers verts monte crescendo au fil des années. En une décennie des dizaines d’emplois se sont créés dans les secteurs du  Contrôle de la pollution de l’air, recyclage des déchets, qualité de l’eau, protection et valorisation de la biodiversité, prévention des risques naturels et industriels… les métiers de l’environnement sources d’emploi vert en Afrique se sont imposés soit dans l’administration soit dans le privé et les Ong. Les recrues sont agents de propreté urbaine, animateur nature, biologiste en environnement, chargé d’hygiène et de sécurité, conseiller en environnement, garde (chasse, pêche, littoral, rivière, parcs nationaux) ou géomaticien.

26Juin

Choose Africa : un projet pour aider les PME africaines

Lancée le 29 mars 2019 à Dakar, l’initiative Choose Africa vise à accélérer la croissance des PME, TPE et start up en Afrique. Ce projet de l’Agence Française de Développement (AFD) devrait mettre à leur disposition tout un ensemble d’outils pour les financer et mieux les accompagner dans leur développement. Une enveloppe de 2.5 milliards d’euros sera ainsi dédiée au soutien des entrepreneurs africains d’ici 2022.