18Juil

Le phénomène de la délocalisation, dont le grand symbole est le rush énorme des grandes multinationales vers le tiers monde, a redynamisé l’économie de ces pays, entrainant aussi un rebond dans le secteur de l’emploi, surtout en Afrique. Cette délocalisation d’entreprises a aussi ses réalités. Elle doit impérativement accompagner d’un transfert de compétences techniques et fonctionnelles propres aux normes et à la vision de ces grandes marques, pour la plupart des européennes ou américaines.

Une fois implantées, se pose le problème des réalités socioculturelles. Ces multinationales ont grand besoin de l’apport de profils professionnels qui sachent réussir la conversion de l’entreprise et la rendre fonctionnelle dans son milieu d’adoption. Deux choix s’offrent aux recruteurs de ces grandes entreprises : faire appel à l’expertise locale ou à l’expertise étrangère, surtout celle des cadres de la Diaspora. Cependant, qui choisir en priorité ? Qui offre le plus d’avantages ? Quelles sont leurs forces et faiblesses ? Dans un document publié en 2015, le magazine JeuneAfrique soulevait le problème de la guerre des talents, qui « s’accentue au niveau du middle, et surtout du top management », tout en surveillant le vieillissement des cadres locaux et la « fuite des cerveaux ». L’offre de formation dans certaines parties du continent est importante, mais globalement peu. De nombreuses grandes entreprises peinent encore à trouver les personnes qualifiées, au niveau local. Cependant, le choix est vite porté sur l’expertise des cadres locaux pour les postes juniors. Dans les secteurs tels que les banques, les mines, la grande distribution, la construction etc., « les multinationales s’arrachent les managers africains. Une aubaine pour ces cadres, qui voient les offres se multiplicateur et leurs salaires augmenter », précise le magazine. les mines, la grande distribution, la construction etc., « les multinationales s’arrachent les managers africains. Une aubaine pour ces cadres, qui voient les offres se multiplicateur et leurs salaires augmenter », précise le magazine. les mines, la grande distribution, la construction etc., « les multinationales s’arrachent les managers africains. Une aubaine pour ces cadres, qui voient les offres se multiplicateur et leurs salaires augmenter », précise le magazine.

Dans d’autres secteurs, « pêcher le poisson » devient un exercice éprouvant pour les recruteurs. Parmi eux, les infrastructures (routes, énergie…), la construction ou l’industrie extractive, où l’on note plus de difficultés pour trouver leurs ingénieurs et chefs de projets sur place. Malgré ce fossé à combler, les employeurs tentent d’imposer le choix de cadres locaux, avec, au préalable, une formation spécialisée à subir. Le principal de l’expertise locale, selon le document, c’est leur pouvoir de réduire leurs coûts d’avantages (logement, véhicule, primes de sécurité), leur proximité culturelle et d’éviter les tracasseries administratives subies pour embaucher des expatriés. Par ailleurs, l’expertise et l’expérience des cadres de la diaspora forment bel et bien le graal que les multinationales souhaitent décrocher.

Et pour peser sur l’actuelle balance, les professionnels africains expatriés ont vite fait leur perception du marché du recrutement. Beaucoup de ces cadres acceptent désormais des propositions de postes clés dans des multinationales, dans des conditions plus souples, voire très proches de celles des cadres locaux. De plus en plus de managers africains qualifiés et expatriés, sont recrutés depuis l’Europe ou les États-Unis et acceptent d’aligner leurs prétentions salariales selon les normes occidentales, (entre 2,5 et 4 millions de F CFA mensuel), mais avec moins d’avantages annexes : c’est le sacrifice demandé pour rendre possible un bon retour chez soi et une belle nouvelle carrière. En somme, il ne s’agit pas d’un bras de fer expertise local /expertise Diaspora qui s’opère actuellement dans le marché de recrutement en Afrique. 

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