09Juin

L’année 2025 est marquée par des évolutions majeures dans plusieurs codes du travail africains. Si les ambitions sont réelles, leur mise en œuvre reste un défi dans un contexte socio-économique fragmenté.

Panorama actuel :
Dans des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin ou le Cameroun, les législations évoluent vers plus de protection pour les salariés, en particulier sur les questions de maternité, de harcèlement, et de couverture sociale. Mais ces avancées se heurtent souvent à trois freins :

  • Une faible capacité d’inspection du travail,
  • La prépondérance du secteur informel (jusqu’à 85 % de l’économie dans certains pays),
  • Une méconnaissance du droit du travail par les employés… et parfois les employeurs.

Zoom : congé d’allaitement et parentalité en entreprise
Peu d’entreprises africaines prévoient des dispositifs adaptés au retour de maternité. Pourtant, le Code du travail ivoirien ou sénégalais prévoit désormais des pauses allaitement et même des aménagements horaires jusqu’à un an après la naissance. Ces droits sont souvent ignorés, faute d’information ou de volonté managériale.

Évolutions juridiques à suivre :

  • Réformes du droit syndical et du dialogue social (Cameroun, Niger),
  • Encadrement des formes d’emploi hybrides (freelance, plateformes),
  • Harmonisation des normes avec les directives de l’UEMOA ou de l’OHADA.

À retenir pour les DRH :

  • Se doter d’une veille juridique fiable ou d’un partenaire conseil.
  • Former les managers aux obligations légales, notamment en matière de discrimination, de temps de travail, de rupture de contrat.
  • Intégrer les évolutions dans les politiques RH et les chartes internes.

Le droit du travail africain évolue à grande vitesse. Les entreprises qui anticipent ces mouvements peuvent en faire un levier de confiance, de marque employeur, et de performance sociale. C’est aussi un enjeu de responsabilité partagée.

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