30Mar

Emploi en Afrique – Créer la plus vaste zone de libre-échange au monde. C’est l’objectif fixé à Kigali, au Rwanda par les dirigeants de 44 pays africains, dont des poids lourds, comme l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Égypte, le Kenya ou encore la pourtant très protectionniste Algérie.

Premier volet franchi, la signature de l’accord créant la Zlec, zone de libre-échange continentale. Pour l’Union africaine, la Zlec est essentielle pour le développement économique du continent.

Mission panafricaine

« Nous sommes venus ici pour répondre à l’aspiration de nos peuples à l’intégration et à l’unité », a déclaré le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki. Le président rwandais Paul Kagamé est convaincu que  cet accord qui traite des échanges de biens et de services est l’approche idéale qui fait croître les économies.

Dans les colonnes d’Euronews, l’analyste économique Michael Kottoh déclare : « Si la zone de libre-échange continentale fonctionne, il est important que nous voyions plus de fabrication et de transformation agricole, et de transformation en général sur le continent. Car il y a très peu de production pour commercer avec nos pays voisins. » Cette zone devrait permettre d’augmenter de 60% d’ici quatre ans le niveau de commerce sur le continent. Actuellement, seulement 16% du commerce s’effectue entre pays africains.
A travers cet accord, l’Afrique cherche à encourager l’entrepreneuriat à l’échelle continentale. La mobilité entre États Africains est au coeur des enjeux économiques. La Zlec pourrait faciliter le commerce et le transfert de compétences entre pays. Une meilleure circulation de biens et services permet de créer de nouvelles entreprises qui, à leur tour, créent des emplois. Par exemple, le Kenya, signataire, avait anticipé en posant un acte significatif: ouvrir ses frontières à tous les ressortissants africains, dans le but de favoriser les échanges et l’entreprenariat. Aucun africain n’a besoin de visa pour se rendre au Kenya.

Vers la création d’un marché commun africain

. La Zlec, projet phare de l’Union africaine en réflexion depuis 2012, pourrait réunir 1,2 milliard de personnes avec un PIB cumulé de 2 500 milliards de dollars. Elle s’inscrit dans le cadre d’un processus qui doit mener à la création d’un marché commun d’ici 2028, et d’une union économique et monétaire en Afrique. Pour entrer en vigueur, la Zlec doit être validée par un vote des parlements de chaque pays.