08Nov

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont rendu plus souple l’activité des travailleurs qui ne sont plus obligés d’être présents dans l’entreprise pour effectuer les tâches qui leur sont demandées. Cette possibilité révolutionnaire, désignée par le terme télétravail a fait tache d’huile sur le continent africain.

Le télétravail désigne plus spécifiquement une organisation du travail particulière, c’est-à-dire l’exercice d’une professionnelle, en tout ou en partie à distance. Le travail s’effectue en dehors des locaux de l’entreprise grâce aux technologies de l’information et de la communication (Internet, téléphonie mobile, fax, etc.). Il peut s’effectuer depuis le domicile, un télécentre, un bureau satellite etc.

L’Afrique, avec une population de 60% de jeune, dont la moitié est au chômage, peut, grâce, au télétravail, renverser la tendance, en diminuant son taux de chômage.

C’est du moins ce que confirme un rapport de l’Organisation Internationale du travail qui s’est penché sur le travail en Afrique. Intitulé « Délocalisations et conditions de travail dans le télétravail », ce rapport constituant la première étude approfondie du secteur du télétravail, composé d’une partie des services « parlés », tels que les centres d’appel ou de contact clientèle, et d’ autre part les services administratifs, tels que la finance et la comptabilité, le traitement et la gestion des données informatiques, et le développement des ressources humaines.

Selon ce rapport, le télétravail au sens large, comprenant la délocalisation et l’externalisation des services aux entreprises des pays industrialisés vers les pays en développement, grâce aux technologies de l’information, crée en Afrique, des emplois « de relativement bonne qualité au regard des pratiques locales ».

Ce rapport plaide, cependant, pour une amélioration du secteur du télétravail en Afrique, afin de pouvoir offrir au continent un véritable travail décent. Ce plaidoyer est d’autant plus pertinent qu’un diplômé sur deux qui sorte des centaines d’universités africaines, chaque année, ne réussit pas une insertion professionnelle dans sa spécialité, ou tente sa chance en Europe où les économies et les populations sont de moins en moins accueillantes.

Le télétravail se veut ainsi un outil qui permet aux jeunes africains, de bénéficier des moyens d’évoluer et de prospérer dans un marché du travail, de plus en plus ouvert et international.

Dans le monde qui fait face à une pénurie de plus en plus importante de main d’œuvre qualifiée dans de nombreux domaines, l’Afrique, pourrait, grâce à l’avènement du télétravail, se tailler une place de choix sur le marché mondial de l ’emploi et revenir sur le devant la scène très rapidement.