21Août

Diaspora – Le grand constat : Economie africaine croissante et perspectives qui vont dans le même sens sont le grand sujet sur toutes les lèvres et pensées des acteurs financiers. Les puissances économiques occidentales et leurs nouveaux concurrents asiatiques et sud-américains se sont résolument tournés vers l’Afrique, nouveau terrain de course aux bénéfices.

Dans cette bataille économique, l’Afrique a longtemps été peu influente dans les sphères de décisions majeures et automatiquement reléguée au bas de toutes les distinctions économiques mondiales. Aujourd’hui, la position de l’Afrique comme étant au « cœur de la mondialisation » a libéré toute l’énergie  et la créativité africaine. Dans le paysage du top Management, de l’innovation, de l’entreprenariat et de la création, de « nouveaux visages » africains apparaissent aux côtés des indéboulonnables et traditionnels modèles de réussite type « Bill Gates-Microsoft ». L’Afrique a aussi compris que l’identité est une donnée importante. Le continent a besoin de bons repères économiques basés sur des entreprises qui pensent et respirent «africain». Le panafricanisme économique est aujourd’hui pressenti comme une importante donne qui pourrait être opposée aux tentatives de colonisation économique totale. Cela est symbolisé par le nouvel esprit d’entrepreneur de la jeunesse africaine. Avec des « success stories » de grandes entreprises « par l’Afrique et pour l’Afrique », comme Wari du sénégalais Kabirou Mbodji ou Dangote du nigérian Aliko Dangote, de nombreux entrepreneurs comptent aussi écrire leur propre histoire économique. Les professionnels de la diaspora sont tous certains qu’ils ne pourront mieux libérer leur expertise et bâtir leur succès en dehors de l’Afrique.

Même si certains hésitent encore à se renouveler « à la maison », la  réalité est qu’ils ne font que retarder un retour presque inéluctable, pour participer à ce développement tant convoité. Aujourd’hui, des entreprises africaines de tous les secteurs sont au coude à coude avec des multinationales que peu imaginaient pouvoir côtoyer. S’y ajoutent les nombreuses initiatives nouvelles sous forme de startups, faites de créativité et d’innovation, qui se posent en sentinelles pour protéger et renforcer le dynamisme économique. Certaines d’entre elles ont vite compris que l’Afrique a besoin de ses « fils », surtout ceux de la diaspora. Des startups comme Talent2Africa encouragent les cadres africains à l’étranger et toutes autres ressources utiles à l’Afrique, à œuvrer pour le continent. Cette entreprise dirigée par un cadre sénégalais de la diaspora, qui a choisi de se renouveler « chez lui » et qui a déjà acquis la confiance de grandes entreprises, fait du recrutement son expertise. Talent2Africa recherche actuellement des partenaires financiers et humains, pour faciliter et rendre visible les opportunités de carrière pour les cadres africains et professionnels du monde entier qui veulent travailler en Afrique.

Cependant, il y a un paramètre important et identifié comme un obstacle à cet élan panafricain: le financement. Malgré les nombreux efforts en ce sens, l’Afrique « tend encore la main » pour financer son propre développement. L’occident concentre la majorité des capitaux et soumet l’Afrique à des conditions contraignantes pour l’octroi de financements. L’apport de la diaspora devient ainsi plus que nécessaire pour développer l’esprit « for us by us » (par nous et pour nous). Cet apport peut-être à la fois financier et intellectuel. C’est aussi une occasion pour les professionnels africains, locaux comme immigrés, de travailler main dans la main et devenir des modèles de réussite, qui en inspireront d’autres encore.

Vous pouvez aussi lire Diaspora – Opportunités de carrière en Afrique : Quelles sont les réalités sur le terrain ?