03Déc

Le marché africain est de plus en plus courtisé et ce, dans la quasi-totalité des domaines d’activité. Les acteurs du secteur de l’aéronautique chinoise, conscients du potentiel africain, et n’ayant pas trop le vent en poupe chez les compagnies occidentales, ont déjà jeté  leur dévolu sur les acheteurs sur le continent noir.

Avec un développement très rapide  de son secteur aéronautique, la chine est dans l’obligation de conquérir de nouveaux marchés. Beijing met ainsi tout en œuvre pour convaincre à l’achat des avions civils ou commerciaux en Afrique,  quand l’Occident semble lui tourner le dos.

La stratégie chinoise de conquête du marché africain semble avoir porté ses fruits en ce sens que plusieurs pays africains ont acheté quelques exemplaires, de son MA60, un avion turbopropulseur et à hélice. Le Cameroun en a acquis trois : un pour l’armée et deux autres pour la compagnie aérienne Camair-Co. Le Congo et le Zimbabwe utilisent aussi les MA60 dont trois exemplaires appartiennent aux flottes respectives d’Air Congo et d’Air Zimbabwe.

L’achat de ces avions s’est fait dans des  conditions commerciales réputées attractives (deux achetés, un offert). Ainsi, le MA60 est le premier d’une liste de produits qui commence à s’allonger. En effet, le géant asiatique, pour diversifier ses offres a aussi mis en place  le C919. Ce dernier crée dans le but de concurrencer les avions Boeing B737 et Airbus A320, est doté d`une capacité estimée à 190 passagers.

Cependant, malgré tous les efforts fournis pour sa création,  il est peu probables qu’il suscite de l’intérêt pour les pays occidentaux peu enclins à essayer ces nouveaux produits. Il est alors clair que la Chine se retournera vers l’Afrique pour espérer  montrer son savoir-faire en aéronautique civil et trouver de potentiels acquéreurs.

Le marché du ciel africain ne reste pour le moment pas trop puissant, mais il avance doucement avec la prise de volume des compagnies comme Ethiopian, Kenya Airways ou Royal Air Maroc. La plupart des transporteurs africains sont en réalité des compagnies régionales, cibles parfaites pour un C919 chinois.

Très au fait de cette réalité,  l’État chinois a déjà mis en route le C929, dont l’objectif est de briser l’hégémonie de Boeing 777 et 787 et de Airbus A350 et A380. Le C929 disposera entre 250 et 350 sièges. Ce qui permettra aux compagnies africaines de rallier les longues distances. C’est dire tout simplement que l’axe chine-Afrique connaîtra,  certainement, une intensification des échanges commerciaux dans les années à venir.