21Déc

Par notre Guestblogger Nelly Chatue-Diop

La population africaine est en pleine expansion et il est estimé que d’ici 2050, plus de la moitié vivra dans les grandes villes. Cela pose d’énormes défis à relever pour ce continent en termes d’éducation des jeunes, de santé, d’infrastructures et surtout d’emplois. Les technologies du numérique sont à même d’apporter des solutions à ces défis pour peu qu’elles soient mises à bon usage. De nombreuses initiatives sont déployées mais majoritairement dans la partie Anglophone. L’Afrique francophone, qui fait face aux même défis à relever accuse un retard dans la mise en place de solutions/organisations.

Voici quelques organisations qui tentent d’apporter des solutions pour créer une Afrique digitale.

1.     Andela : Créée en 2013 à New York et œuvrant principalement en Afrique de l’est et au Nigeria. Elle est une plateforme qui identifie et forme des développeurs informatiques. Mais aussi, crée des clusters d’équipes performantes afin de proposer leurs services à des entreprises. Andela n’est pas encore déployé dans des pays francophones

2.     Wethinkcode : Créée en 2016 et basée à Johannesburg est une ONG qui œuvre à réduire le fossé numérique en Afrique. Pour cela, elle travaille avec des partenaires publics et privés afin de recruter et de former des jeunes africains. Pour les aider à s’intégrer dans le marché de l’emploi. Wethinkcode opère à date uniquement en Afrique du Sud et au Zimbabwe

3.     Isahit : Créée en 2016 est une plateforme d’externalisation socialement responsable de tâches digitales. Elle met en relation de grands groupes européens à des femmes africaines à la recherche de tâches virtuelles. Cela permet de compléter leurs revenus et poursuivre leurs projets. Isahit a lancé dès 2017 ses opérations dans les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Mais aussi couvre à date 12 pays en Afrique francophone et anglophone

4.     10000Codeurs : Créée en 2015, elle oeuvre pour une Afrique digitale à travers l’autonomisation financière des jeunes et des femmes du continent grâce aux technologies du numérique. La phase pilote du projet s’est étalée entre 2015 et 2017 avec l’accompagnement des 100 premiers bénéficiaires. Depuis cette année, la phase d’industrialisation s’est amorcée avec pour ambition de former 10000 jeunes et femmes du continent d’ici 2025.

Chez 10000codeurs, une des rares plateformes présente en Afrique francophone. Cette ambition assez novatrice comparativement à ce qui se passe en Afrique anglophone se décline en quatre temps:

·        Sensibiliser les populations à l’opportunité inouïe qu’offre aujourd’hui une Afrique digitale, mais aussi les métiers du numérique. En effet, la demande dans le monde est grande pour les développeurs informatiques. Et avec les outils modernes, les contrats en freelance sur ce type de profil sont en plein essor. Il s’agit donc ici de démystifier le secteur et d’en montrer l’excellent retour sur investissement au travers de l’employabilité rapide et lucrative.

·        Former des jeunes et des femmes en axant la pédagogie sur une forte composante pratique et la qualité du code. L’idée est de faire acquérir des connaissances pratiques directement actionnables en entreprise dès le premier jour

·        Valoriser les personnes formées afin de leur donner confiance en elles, en leurs compétences nouvellement acquises. Mais aussi valoriser cette formation 10000 codeurs vers l’extérieur en établissant des partenariats avec les entreprises et des cabinets de recrutements

·        Insérer les bénéficiaires au sein des entreprises partenaires. Ceci passe aussi à travers l’accompagnement des formés sur la préparation aux entretiens d’embauches. Le suivi des bénéficiaires les 1ers mois de leur embauche au sein d’une entreprise.

En conclusion

Je salue et encourage vivement  toutes ces formes d’initiatives pour une Afrique Digitale qui permettent à la jeunesse du continent de reprendre espoir. En effet, ces démarches qualifiantes adressent de manière efficace le problème du chômage élevé en Afrique. El elles s’appuyent sur l’atout majeur de ce continent qui est son dividende démographique.

Les structures se mettent donc en place, des mentors s’engagent pour accompagner cette jeunesse à la mise en oeuvre d’une Afrique digitale. Il ne reste maintenant plus qu’à elle de saisir son destin en main. Et de s’appuyer sur ces lueurs d’espoirs pour illuminer son avenir.