Acquérir de l’expérience là où elle semble plus accessible avant de rentrer, aller à «l’aventure» chez soi juste à la fin de ses études ou les interrompre pour aller les finir près de ses parents… Tant d’options s’offrent à ceux qui n’ont souvent aucune idée de ce qui les attend en quittant le cocon familial.
Le moment du retour est, bien plus souvent qu’on ne le pense, tant attendu par le fils parti que par ses parents qui, restés au pays, ne rêvent que de le couver un peu plus.
Mais comment rentrer ? Sous quelles conditions ? Pour y faire quoi ? Pour quel niveau de vie ? Et quelles perspectives d’avenir ? Et surtout, quand rentrer ? Tant de questions qui nous taraudent dès qu’on pense à rentrer après une vie à l’étranger qu’on ne trouve plus à son goût.
À vrai dire, définir le bon moment pour rentrer s’installer près des siens serait utopique. Néanmoins il faut pouvoir répondre aux différentes questions que nous nous posons sur le retour. Pendant, aux lendemains, ou bien après les études ? Quand rentrer s’installer en Afrique est une question de conditions
1. Retourner chez soi au cours des études, l’option des téméraires :
Ce n’est souvent pas par choix que l’on choisit d’interrompre ses études à l’étranger pour rentrer. À un tel stade, nous sommes généralement encore à la fleur de l’âge; nous sommes ainsi assoiffés de nouvelles aventures. Il faut tout de même reconnaître qu’arriver à tout plaquer pour retourner s’installer dans son pays nécessite un courage énorme.
Si c’est par choix, la décision de rentrer fait souvent suite à un ras-le-bol expliqué ou non du pays d’études, ou juste de situations familiales et/ou sociales qui nous y attirent. Quoi qu’il en soit, il est difficile de quitter un pays dont on ne sait pas ce qu’il nous réserve.
En retournant dans un environnement que nous croyons mieux connaître, nous faisons preuve d’un grand courage. Que ça soit pour continuer ses études ou travailler, les conditions du retour dans ce cas nous sont imposées par le contexte sur lequel nous tomberons en retournant. Le niveau de vie aussi reste relativement tributaire de celui de nos parents. Les perspectives d’avenir sont plus clairement visibles car nous sommes confrontés au contexte courtisé
2. Fin des études = Retour au bercail, un contrat bien respecté :
Un choix qui nous est souvent imposé par les politiques migratoires, le manque d’opportunités ou encore par une pression de la famille pour rentrer à la fin des études. Une fois notre part du contrat avec les parents remplie, que nous reste-il à faire hors de chez soi ?
Rentrer juste après ses études, c’est rentrer par sacrifice. Chercher du travail, se réadapter à une situation sociale, il existe tant d’obstacles à cette initiative. Par contre, plus vite se fera le retour moins compliquée sera la réintégration.
Il n’y a cependant pas d’aventure plus excitante que celle du retour vers un inconnu plus ou moins maitrisé.
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3. Rentrer après des années d’expériences, choix de sagesse ?
Il s’agit là de s’adonner à une course contre la montre de la vie. Là, le retour au bercail doit être mieux préparé. Nous ne comptons plus, là, sur nos parents, ou sur l’éventuelle facilité de trouver quelque chose. À ce stade, même si nous ne nous sommes pas engagés avec un être cher , nous y aspirons et cherchons à mieux préparer notre avenir.
Le piège dans ce cas réside dans le fait qu’on ait peur de perdre en qualité de vie. Un tel piège pourrait nous empêcher de profiter pleinement des avantages sociaux que nous offre le retour. Cependant, nous avons plus d’expérience à vendre sur les plans professionnel et personnel, ce qui n’est pas négligeable. Renter à ce stade, c’est repenser son projet professionnel et personnel.
Il n’existe pas de période parfaite pour le retour chez soi, parce que c’est là où le cœur se trouve, la plupart du temps. Cependant, en fonction de notre secteur d’activité et de nos expériences, il est important de se projeter afin de mieux préparer son avenir, ce que nul ne peut mieux faire que nous même.