Nombreux sont les africains de la Diaspora qui envisagent un retour à la maison. Cette nouvelle tendance est le fruit de l’attrait provoqué par la bonne croissance et les grandes perspectives qu’offre le continent. Il y a aussi beaucoup d’amalgame autour de ce choix de retour, la plupart faite d’idées reçues, souvent bien loin des nouvelles réalités du continent africain.
La plupart d’entre eux, bardés de diplômes, avec une voie professionnelle toute tracée en Europe ou aux Etats-Unis, de gros salaires inclus, ont pourtant choisi de rentrer au pays.
A contre-courant des idées reçues d’un Occident « eldorado », des inconnues inhérentes aux nouvelles aventures ou d’une Afrique « de toutes les incertitudes », la Diaspora africaine ne se prive plus des nouvelles possibilités que peut lui offrir sa terre d’origine, qu’importe si certains ne comprennent pas ce choix.
Il y a plus de dix ans que Macoumba Diouf a quitté définitivement Montpellier (France) pour son Sénégal natal. On l’entend témoigner pour une radio française :
«C’est vrai que le niveau de revenu des salaires en France est nettement supérieur par rapport à celui au Sénégal. Mais par rapport à ce que je gagne ici et les conditions de vie, je ne me plains pas (…) j’ai revu toute ma famille et le fait d’être à côté de mes proches, de les voir, les entendre, de partager pas mal de choses ensemble … il n’y a pas de prix à ça ».
Fatou avait elle aussi validé son retour au pays, après avoir vécu un bon moment en France:
«A un moment on se réveille et on se dit juste qu’on veut rentrer au pays, ont veut retrouver les sourires, les sensibilités, les conversations, la famille».
Actuellement, beaucoup d’idées reçues sur l’Afrique comme une « terre d’échec », où le chômage serait endémique et le risque d’échouer «presque évident», ont tendance à s’effacer pour laisser place à un optimisme grandissant. La Diaspora a vite compris que l’Afrique est au milieu des convoitises internationales, dans plusieurs secteurs. Le continent est en plein essor et a besoin de l’apport de sa population expatriée.
Mais quelles que soient les raisons qui motivent ces retours, il n’est pas facile d’être toujours compris par ses proches. L’on doit toujours se justifier, tant la question « pourquoi êtes-vous rentrés ? » est récurrente.
Au pire des cas, après un retour en Afrique, « si on n’a pas une reconnaissance financière on a au moins une reconnaissance sociale», affirme Mr Diallo, autre ex-immigré.
«On assiste à une vague de personnes qui commencent à être conscientes qu’il est franchement temps de retourner au pays», remarque t-il, avant d’ajouter :
«La jeunesse africaine doit croire en ses compétences, croire en l’Afrique pour essayer de la développer».
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