A l’heure où le monde marche au rythme des grands ensembles, aucun pays ne peut se targuer de vivre en autarcie. En effet, sauf à risquer de ne pas profiter pleinement des opportunités qu’offre la mondialisation économique, l’ouverture au reste du monde devient, de plus en plus, une nécessité. Les pays africains sont loin d’ignorer cette réalité. C’est dans cette optique que quarante-neuf dès 55 pays africains ont signé l’Accord cadre de Zone de libre-échange continentale (ZLEC).
L’objectif ambitieux visé par ce projet d’envergure est de créer un marché continental unique pour les biens et les services. Ce qui devrait garantir la libre circulation des hommes d’affaires et des investissements, gage d’une réelle intégration économique. Pour le moment, les négociations sont en cours. Lorsqu’au moins 22 pays ont ratifié le traité, la ZLEC entrera officiellement en vigueur, faisant potentiellement du continent africain, le plus grand bloc commercial du monde.
L’Accord cadre de Zone de libre-échange continentale (ZLEC) : Entre opportunités et défis
Autant les avantages escomptés sont énormes, autant les défis le sont également. Il va d’abord sans dire que le commerce intra-africain est un moyen permettant de renforcer la capacité de l’Afrique à commercer. Ensuite, l’expérience acquise dans ce commerce devrait permettre d’accroître sa part de marché à l’échelle internationale. Cependant, l’Afrique devrait s’atteler à renforcer ses capacités et sa transformation structurelle pour devenir un acteur international compétitif. Un continent doté d’une zone de libre-échange est donc un pas important vers le renforcement collectif de la compétitivité ouvrière et des produits africains aussi bien à l’intérieur qu’à l’international. De même, les barrières non-tarifaires constituent un des obstacles au commerce intra africain. En l’absence de volonté politique pour y remédier, le commerce intra-africain n’en sera que ralenti.
L’Accord cadre de Zone de libre-échange continentale (ZLEC) : un booster d’emploi en Afrique
Actuellement, les échanges entre États africains ne représentent que 17 % des échanges sur le continent. Pourtant, entre autres avantages, un commerce intra-africain dynamique est sans doute une véritable source de création d’emploi en Afrique. Les investisseurs en quête de profit ne peuvent naturellement pas se passer de ressources humaines qualifiées, à même de concrétiser leurs projets. Il s’agit alors d’encourager la ratification de l’Accord cadre de Zone de libre-échange continentale (ZLEC), afin que les jeunes africains, pétris de talents, puissent mettre à profit leurs compétences au service de leur continent.