24Sep

Que veut savoir un recruteur lorsqu’il vérifie vos références ?

Au-delà du CV  et de la lettre de motivation, il arrive que certains recruteurs demandent également aux candidats qui postulent à leurs offres d’emploi des références. C’est d’ailleurs une pratique assez courante. Le fait qu’un recruteur vous réclame les coordonnées d’anciens contacts professionnels pour les questionner sur votre compte ne veut pas dire qu’il doute vous. Il ne cherche pas non plus à vous piéger, ni encore moins à vous déstabiliser. Ne le prenez pas du mauvais côté. Un recruteur qui demande vos références professionnelles  cherche tout simplement à  mieux vous cerner pour éviter  toute erreur de casting. Mais au juste, de quoi veut s’assurer un recruteur à travers les références des candidats ? Le point dans les prochaines lignes…

 

Une demande de référence pour vérifier votre CV …

On ne peut reprocher à un recruteur de vouloir  s’assurer de la véracité des mentions faites par un candidat sur son CV, dans la mesure où, de nombreux chercheurs d’emploi n’hésitent pas à mentir sur leur CV en y mentionnant un diplôme qu’ils n’ont pas, ou une expérience dont  elles ne peuvent pas se prévaloir. Bref, toutes les astuces sont bonnes, pour certains candidats. Pourvu tout simplement de décrocher le job.  Au regard de ce constat, la demande de référence par un recruteur a tout d’abord pour but d’éviter de tomber de le piège des fausses informations sur les CV.  Ainsi, ce n’est pas une simple clause de style si  certaines entreprises procèdent à des demandes de références. D’ailleurs,  selon l’Apec, dans près de neuf cas sur dix, elles vérifient la bonne foi des postulants sur leurs diplômes et/ou sur leurs expériences professionnelles. Et quand ce ne sont pas les RH ou les cabinets de recrutement qui s’en chargent, la vérification est sous-traitée à des prestataires spécialisés (Everycheck, Cvérifié…), en attendant que l’intelligence artificielle prenne le relais et se charge de confondre les tricheurs.

 

Une demande de référence pour détecter  votre personnalité…

Au-delà des mentions faites sur votre CV, le recruteur peut également vous demander vos références pour vérifier les déclarations, sur votre personnalité, que vous avez faites au cours de l’entretien d’embauche. Il peut s’agir de vos points forts et faibles, de votre progression ou pas dans l’entreprise, de votre capacité à travailler en équipe, de vos réactions face à certaines situations, etc. Le recruteur cherchera également  à vérifier d’autres éléments tels que  les dates d’embauche et de sortie, le type de poste et les missions que vous avez occupés, le motif de votre départ, vos compétences professionnelles etc… « Nous savons bien qu’un référent est souvent bienveillant, à nous de lire entre les lignes, de créer un climat de confiance, d’aller au-delà d’une certaine politesse », soutient un spécialiste du recrutement. Cela passe parfois par des questions plutôt surprenantes : confieriez-vous vos enfants à ce candidat ? Embaucheriez-vous à nouveau cette personne ? L’inviteriez-vous au restaurant avec votre conjoint ? Dans tous les cas, l’objectif est double : vérifier que vous n’avez pas embelli votre CV et mieux cerner votre profil pour s’assurer qu’il matche bien avec le poste, l’entreprise et sa culture.

 

Une pratique encadrée par la loi…

Il enfin souligner que la loi encadre le recours à la demande de référence aux candidats à l’emploi. Le recruteur  n’a pas le droit de contacter vos référents sans vous demander votre autorisation, dans l’idéal par écrit. Par ailleurs, force est de constater que c’est une très bonne chose qu’on vous demande vos  référents.   Soyez prêt à accepter  avec calme et sérieux. « N’ayez pas peur, c’est même plutôt un bon signe », signale Claude d’Estais, ancienne RH et chasseuse de têtes, aujourd’hui coach en mobilité professionnelle et auteure de plusieurs ouvrages sur la recherche d’emploi. « Cela indique que vous êtes dans la short list,  car un recruteur ne va pas s’amuser à prendre les références de tous les candidats », ajoute-t-elle.

10Fév

Comment réagir face à un recruteur qui cherche à vous déstabiliser ?

Il arrive dans certains cas que vous soyez confronté, en tant que candidat, lors d’un entretien, à un interlocuteur qui a volontairement décidé de tester votre patience et votre self-control. Cette situation inattendue peut parfois s’avérer difficile. Comment s’en sortir ? Nous vous proposons quelques exemples types de situations inconfortables… et des solutions envisageables

Le recruteur se plaît à vous couper la parole continuellement 

Ce n’est ni correct, ni agréable d’être coupé à chaque fois que vous tentez de répondre à une question, mais votre interlocuteur se plaît à le faire. Ne sortez pas pour autant de vos gonds, résistez à la tentation de craquer et gardez votre calme. Montrez- lui que vous avez compris son jeu et que vous savez garder le fil de votre discours, tout en répondant à ses questions. Votre interlocuteur sera ainsi convaincu que voue êtes capables de penser à deux choses à la fois.

Le recruteur vous montre une certaine agressivité… 

Malgré votre politesse et votre courtoisie, votre interlocuteur s’entête à se conduire avec vous de la manière la plus désagréable qu’il soit.  Cette situation peut vous mettre hors de vous au point que vous pensez avoir en face de vous un ennemi qui prend un malin plaisir à vous poser des questions déroutantes. Pourtant, il n’en est rien en réalité. Vous devez savoir que le comportement de votre recruteur n’a rien de personnel et qu’il applique la même méthode avec n’importe quel candidat qui se trouve dans son bureau. Ce n’est rien d’autre qu’une technique d’entretien. Vous devez alors relever le challenge de votre recruteur en vous disant tout simplement que ce n’est qu’un entretien d’embauche, ni plus, ni moins. Quelles que soient les attaques lancées, considérez l’épreuve comme un jeu. Si le recruteur vous pose une question agressive et que vous commencez à répondre par un sourire, il est certain que vous avez en partie retourné la situation à votre avantage.

Quid de l’indiscrétion d’un recruteur ?

Même si l’entretien ne doit pas être un prétexte pour violer le secret de votre vie privée, il faut quand même reconnaître qu’en la matière, les frontières entre les questions discrètes et indiscrètes sont poreuses. Ce constat est d`autant plus vrai qu’outre vos compétences, l’entretien doit mettre en lumière votre personnalité et vos traits de caractère. Attendez vous alors que des questions d’ordre privé vous soient, par moment, posées. Certaines questions du genre,  » Etes-vous marié, avez-vous des enfants ? « , ou encore  » Comptez-vous en avoir ?  » sont certes des questions indiscrètes.  Mais vous devez néanmoins vous rendre à l’évidence… Ces questions personnelles ont des incidences professionnelles. Le fait, par exemple, que vous soyez marié et père peut avoir des conséquences sur votre mobilité et disponibilité, mais également indiquer un certain sens des responsabilités et une forme de stabilité. Vous devez donc accepter que l’on vous pose certaines questions d’ordre personnel.  Par contre, si votre interlocuteur vous semble dévier vers des questions trop personnelles,  » noyez le poisson «