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Tech Africaine – Le numérique s’est pleinement installé dans les traditions sociales et professionnelles en Afrique. Elle force les acteurs du digital à se regrouper fréquemment. Dans l’objectif de tirer des bilans sur les métiers liés au secteur, leurs évolutions, les challenges et les solutions.

La 8ème édition de l’IT Forum a été organisée par CIO Mag à Dakar le 3 février en marge du partenariat mondial pour l’éducation (GPE). Il a été l’occasion pour les participants de débattre sur les métiers de la tech Africaine. Le forum a été organisé sous le thème : «L’humain, clé de la transformation numérique». Un panel hybride a permis aux intervenants de faire la mise à jour sur les métiers du digital en Afrique. Deux éléments ont identifiés comme des problématiques du numérique sur le continent : la formation et les compétences. La conversion digitale, l’acquisition de compétences et l’adaptation aux évolutions rapides du secteur sont des challenges auxquels doivent faire face les entreprises. Les participants ont échangé sur la façon de mettre le numérique au service de l’humain. Pour ce secteur, il s’agissait aussi d’identifier les compétences les plus recherchés sur le continent.

On assiste de plus en plus à une hybridation des compétences : programmation, référencement, marketing viral sont donc tous les métiers web. Ils offrent une large palette d’emplois à explorer pour les jeunes Africains. Les recrutements requièrent une prise en compte des spécificités liées à la culture et au développement. Invité comme conférencier à ce forum, Chams Diagne, a eu l’occasion de partager l’expérience de Talent2Arica. Sur le sujet : « Aujourd’hui, il y a une véritable prise de conscience que le numérique est l’un des secteurs qui peut résoudre la problématique de l’emploi en Afrique (…) Mais l’économie numérique sur le terrain implique des nouveaux métiers et surtout de la formation de qualité en amont ».

Pour Chams Diagne, il y a plusieurs défis à relever et des besoins à combler. Ceux ci dans les secteurs clés de la tech Africaine : la Fintech, l’e-commerce. Mais aussi les banques et assurances, les gouvernements, les startups, l’agriculture (drones, applications etc.), l’offshoring … Ainsi, parmi les profils les plus recherchés, selon le PDG de T2A, nous avons les ingénieurs Telecom. Mais aussi les développeurs, infographistes, cyber sécurité. « En plus des compétences informatiques, d’autres profils tels que les  commerciaux, les juristes spécialisés dans la protection des données personnelles doivent émerger.». « Le middle management (chef de projet technique, lead développeur, lead sécurité, architecte systèmes, architecte web, etc.,)  doit de se développer également. Ainsi pour permettre aux pays africains d’être mesure de faire de la sous-traitance de qualité. Car les pays occidentaux cherchent à trouver de bons compromis qualité/prix pour se délocaliser».

Ainsi, les défis sont énormes, sur le plan formation et production. Pour la montée en compétences dans le secteur digital africain : la dématérialisation enjeu majeur notamment du secteur public en Afrique. Mais aussi la conception et l’intégration de solutions, une plus forte production de contenu, la sécurité, la fabrication d’équipement IT sont importants. Le marché local, constate Mr Diagne, développe beaucoup de niches dans des secteurs porteurs. Ils sont fortement prisés par les géants de la Tech. Les compétences très prisées dans le secteur IT en Afrique sont, les développeur logiciels et web, Administrateur systèmes et réseaux. Mais aussi nous avons les analystes de systèmes et de bases de données d’affaires, Architectes technique et d’affaires, Analystes d’affaires, etc.