24Juin

Talents informatiques africains – L’Afrique est aujourd’hui le continent sur lequel toutes les grandes entreprises mondiales de la technologie. Grâce à ces implantations sur le continent, de nombreux emplois pour les locaux pourraient ainsi voir le jour.

Depuis les années 2013, les geeks de la Silicon Valley n’en finissent plus de faire des allers retours en Afrique. Ce marché prometteur vêtement les géants du numérique qui investissent les uns après les autres sur le continent. L’Afrique du sud a déjà émergé comme le hub tech majeur du continent mais d’autres pays font également leur entrée sur ce terrain de jeu très prisé.

Des investissements en nombre

Il existait de nombreux centres dédiés à l’Intelligence Artificielle (IA) dans le monde mais jusqu’à présent aucun ne se trouve sur le continent africain. C’est désormais choisi faite ! Depuis ce 13 avril, Google a en effet ouvert à Accra (Ghana) un centre sur l’IA. Celui-ci accueille les meilleurs chercheurs et ingénieurs en « Machine Learning » afin de collaborer sur des projets de recherche et d’applications liés à l’IA .Les rênes du Google AI Research Center Accra ont été confiées au sénégalais Moustapha Cissé. En parallèle, Google investit aussi massivement pour soutenir des espaces innovants comme le ihub de Nairobi, ainsi que dans des programmes de formation. Le géant américain souhaite en effet mettre en place des partenariats avec des universités et des institutions locales, ainsi qu’avec des décideurs politiques afin d’agir dans divers domaines (agriculture, santé, éducation) et de permettre le développement de l’IA sur le continent.

Autre géant intéressé par les talents informatiques africains, Microsoft s’apprête à lancer deux centres de développement de logiciels à Lagos (Nigéria) et Nairobi (Kenya) après en avoir ouvert deux cette année en Afrique du Sud. Ce projet de 100 millions de dollars emploiera dans un premier temps 100 développeurs à plein temps, puis 500 d’ici 2023. Convaincu du potentiel de l’Afrique Microsoft a, à l’instar de Google, lui aussi misé sur la formation en s ‘alliant avec Facebook pour proposer des formations en AI. Loi d’être en reste, le chinois Huawei et Amazon Web services eux aussi d’ouvrir des data centers sur le continent.

Des emplois à la clé

Ce récent intérêt représente un atout majeur pour les talents locaux en ingénierie . Le Nigéria, qui est la 4ème communauté de développeurs à la croissance la plus rapide en 2018, tire particulièrement son épingle du jeu. Le pays est d’ores et déjà considéré comme l’un des principaux hubs de la technologie et de l’habillement.

Selon Google, ses formations au numérique permettront à 10 millions d’Africains d’acquérir de nouvelles compétences, ainsi que des candidats aptes à répondre à un secteur en plein essor. Plus de deux millions d’étudiants ont déjà été diplômés, et plus de 100 000 développeurs et 60 startups ont profité du programme Google Launchpad Accelerator Africa . Les nouvelles structures vont largement embaucher dans les années à venir. Les opportunités s’avèrent donc intéressantes dans le secteur, en terme financier mais aussi termes d’évolutions professionnelles. Reste un besoin de certains développeurs compétents pour répondre à ce secteur en pleine expansion, des profils pour l’heure encore pas assez nombreux pour la demande.

C.CLuzel

Talent2Afrique