31Mai

Un secteur privé africain dynamique

L’essor du secteur privé africain constitue, aujourd’hui, des préoccupations fondamentales pour les décideurs africains. Occupant une bonne place dans toutes les planifications de politiques économiques et sociales. Ils constituent des défis prégnants. Cette approche est d’une pertinence réelle. Ceci dans la mesure où dans une économie de marché,  l’Etat ne peut faire du développement sans un secteur privé dynamique et rentable. Or, dans la majorité des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). La santé de l’économie repose encore, bien souvent, sur l’activité du secteur public.

Cette logique ne s’avère pas payante. Car la meilleure façon d’aider le secteur public dans sa mission d’émergence est de favoriser le développement du secteur privé africain. Cela est d’autant plus vrai que toutes les institutions financières et de développements, internationales s’accordent sur le fait que  développement du secteur privé africain est le moteur d’une croissance économique durable et inclusive.

L’organisation non gouvernementale, Swisscontact, prend d’ailleurs,  la pleine mesure de l’enjeu. En s’exprimant en ces termes: « On diminue la pauvreté en créant des emplois et générant des revenus pour les populations pauvres. On y parviendra uniquement en développant des entreprises. Peu importe si ce sont des entreprises internationales ou des PME locales qui s’y attèlent, soient elles informelles».

Les Etats africains  doivent se servir du secteur privé comme levier

En conséquence, devant la nécessité de penser son développement. Le continent africain dont la croissance économique est classée,  ces dernières années pourrait, sans doute, bénéficier d’une croissance inclusive. Tout en se dotant d’un secteur privé africain plus actif et prêt à aller à la conquête d’autres zones géographiques.

A preuve, des pays comme l’Inde, la Malaisie, la  Chine et la Corée du Sud ont fait sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté. Non pas grâce à l’aide publique au développement, mais bien par suite de leur croissance économique soutenue, durable et à grande échelle, fruit d’un secteur privé dynamique. D’ailleurs, l’OCDE indiquait au début de l’année 2012 que l’aide au développement versée par les principaux pays donateurs aux pays en développement qui totalisait 133,5 milliards de dollars a fléchi de 2 ,7 en 2011 par rapport à 2010.

Par ailleurs, il ne fait pas de doute qu’un secteur privé à la hauteur de ses ambitions participerait grandement à endiguer le chômage des jeunes.  De nombreux Etats ont compris cela et n’hésitent pas à mettre en place des politiques incitatives en vue de renforcer leur secteur privé.

Abdoulaye Fall