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La concurrence économique qui prévaut tout autour du monde, mais qui revêt un aspect particulier en Afrique, pousse les entreprises de tous les secteurs confondus à se lancer dans une « guerre des talents ». En fonction des postes et des besoins, les entreprises proposent des rémunérations de plus en plus attractifs. Cependant, les talents sont difficiles à trouver. Heureusement, une technique, qui peut ressembler à celle du piston sans l’être, existe. Il s’agit de la cooptation. Sur un marché aussi large et diversifié que celui de l’Afrique, qui est aussi sûrement le plus social au monde, il n’y a que des opportunités de cooptation sur le continent. Ce d’autant plus que le marché du travail y est plutôt opaque. Comment tirer profit d’un des avantages les plus tûs du recrutement en Afrique ? Pensez à la cooptation.

Accepter de donner pour recevoir, tel est le principe de la cooptation

Coopter n’est pas diable. Il s’agit d’une habitude naturelle que vous appliquez sûrement dans d’autres domaines de votre vie : laissez vos collaborateurs vous proposer des candidats aux postes ouverts, en contrepartie d’avantages définis au préalable avec eux ; de quoi arrondir leurs nageoires de mois. Très souvent, ce sont des amis, d’ex-collègues, d’anciens camarades de promo , ou encore même des clients qui cherchaient de nouvelles opportunités . Si vous voulez mieux officialiser votre stratégie de cooptation, vous pouvez passer par les plateformes digitales. En Afrique, elles sont encore rares, mais il s’agit d’un filon qui semble avoir un avenir brillant devant lui car cela est tout à fait en phase avec la culture africaine.

Car outre l’opacité du marché du travail, en Afrique la confiance et la bonne réputation sont indispensables surtout lorsqu’il s’agit de recruter un nouveau salarié puisqu’on vous demande souvent « qui vous envoie ou qui connaissez-vous? ».   Si vous vous demandez encore pourquoi la cooptation dans un marché du travail comme celui de l’Afrique, ne pensez pas que c’est parce que les candidatures spontanées vont produire un défaut. Non, en plus de s’étendre sur des pays et des cultures diverses, vous êtes presque sûrs de tomber sur des talents de qualité. En effet, un membre d’une plateforme de cooptation, s’il arrive à se créer une bonne réputation dans son domaine d’activités, ne peut penser qu’à des candidats potentiels qui ont à peu près le même culture professionnelle que lui . De plus la personne qui recommande un de ses contacts le fera toujours avec la plus grande précaution car il y va de sa propre réputation. Dans le secteur de la « guerre des talents », ce sont les meilleurs éléments qui font que coopter car, même socialement, les talents aspirants à se créer des clubs de « hauts potentiels ». Il s’agit d’une culture qui est arrivée sur le continent avec les « afterworks » de networking qui regroupent, la plupart des individus qui donnent le courage et toutes les chances d’être marqués par les plus grandes entreprises et surtout qui échangent des cartes de visites dans le but de saisir de belles opportunités. De même, très souvent, sur internet, leur e-réputation professionnelle leur permet d’aspirer à intégrer des entreprises avec une marque employeur qui les rassure.

L’Afrique, futur de la cooptation ?

Parce qu’il n’est pas forcément aisé de dénicher des talents, surtout à de hauts postes de responsabilités en Afrique, même en passant par les cabinets de recrutement, la cooptation permet d’être sûr de pouvoir avoir un réseau de potentiels collaborateurs sous la principale. Le concept de la cooptation se pratique depuis toujours au sein de clubs tels que les « alumnis » des grandes écoles et universités du monde entier, les clubs de professionnels du type Rotary, Lions, etc. pratique, only the digital permet de l’ouvrir et de le rendre accessible à un plus grand nombre sur une échelle mondiale. Dans la stratégie de recrutement, le « coopté » a forcément des points et des intérêts communs avec celui qui le recommande. , tant sur les valeurs que sur les compétences. Quoiqu’il en soit, en Afrique, tout le monde coopte de manière informelle.

Le tout est de formaliser un jeu qui en vaut amplement la chandelle, tant toutes les parties prenantes d’une telle stratégie y gagnent. Outre un gain de temps de recherche de talent, la cooptation permet de rencontrer des candidats qui ont été brefs quant aux valeurs, à la stratégie et à l’approche de votre entreprise. Cela permet une meilleure intégration dans votre équipe et facilité une confiance réciproque pour une équipe mieux stabilisée. Aujourd’hui, le recrutement par cooptation est un grand classique dans le secteur de l’informatique, mais aussi dans les grands groupes dans le secteur financier et dans l’assurance. La parrainage permet de définir, de manière claire, les critères de sélection, mais aussi le rôle du coopteur qui prend toute son importance une fois l’embauche du coopté effectuée. Quoiqu’il en soit, il s’agit d’un canal économique et sécurisé, limitant les risques d’investissement dans une stratégie RH très signé et à l’efficacité limitée. La stratégie de cooptation peut ainsi avoir un succès sur le continent en permettant de mieux qualifier les candidatures, mais aussi de mieux saisir les attentes des candidats. Elle peut surtout permettre de capter des talents invisibles sur le marché et absents des jobs boards. Avec la cooptation, les nouvelles recrues peuvent se retrouver avec des connaissances d’écoles ou de travail, ce qui favorise l’« entre-soi » et ainsi l’ambiance de travail. Cependant, il faut définir des règles strictes quant à la cooptation pour éviter de tomber dans certains écueils.

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Parce que la cooptation est une opportunité dans la mesure où elle facilite les conditions dans lesquelles la rencontre entre recruteur et futur recruté est plus aisée, elle favorise la qualité des candidatures. En Afrique, sa formalisation peut passer par des plateformes qui, avec une bonne stratégie marketing, arriver à réussir un recrutement.