05Avr

Emploi en Afrique -Enjeu de taille pour les entreprises, le recrutement de ressources humaines qualifiées,   devient, en Afrique, face aux mutations du marché du travail, un chantier digne d’Hercule. Au banc des accusés, l’inadéquation des qualifications et des compétences aux besoins des entreprises. Ce facteur a toujours  demeuré un grand obstacle à l’employabilité des jeunes sur le continent. Il fait d’ailleurs l’objet d’un débat constant face à la poussée du chômage, particulièrement celui des jeunes, ces dernières années. A preuve, dans les pays d’Afrique subsaharienne, le chômage touche plus de 50% de la population active.  

Ce constat qui ne souffre d’aucune contestation ne laisse pas de marbre, les décideurs de nombreux pays africains qui misent, dorénavant,  sur la promotion de politiques publiques visant à éviter le déphasage entre la formation et les besoins de l’entreprise. En clair, il s’agit de bien connaître les métiers et les compétences demandés par les entreprises du continent avant de mettre en place  une formation. La formation répondra alors à aux questions suivantes : quels métiers, quelles expertises et quelles compétences développer pour soutenir et accompagner le développement des entreprises dans les secteurs stratégiques.

De la nécessité de promouvoir l’enseignement professionnel …

Pour une formation répondant aux besoins du monde professionnel en Afrique,  de nombreux experts soutiennent qu`il est nécessaire d’accorder une plus grande importance à la formation de professionnelle au détriment de l`enseignement générale. Cette solution ne manque pas de pertinence,  car elle a permis à des pays comme la chine de trouver leur voix en la matière. En effet, prenant part au troisième forum « Investir en Afrique« , les responsables de l’empire du milieu ont partagé leur expérience dans le domaine de la formation-emploi avec l’Afrique.

Le vice-président de la société d’enseignement de Chine, Suchao Maz  laissait entendre que son pays donne une priorité à l’enseignement professionnel, car les jeunes ont besoin d’avoir des diplômes et une compétence pour s’intégrer dans le milieu du travail.  « Dans les années 1990, nous avions commencé à encourager la formation professionnelle. Avec cela, les compétences et la confiance des étudiants ont été améliorées de 15%. En 2006, le gouvernement a augmenté le financement de la formation professionnelle avec un fonds mis à la disposition de ce secteur », ajoutait-il.

L’Afrique gagnerait alors  à s`inspirer du modèle chinois qui a déjà produit des effets positifs. C`est dans cette optique le gouvernement du Sénégal s’est lancé dans la création d’instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep) afin de promouvoir l’adéquation formation/emploi au Sénégal.  

Abdoulaye Fall