06Avr

                                                                           

Depuis quelques années, l’on constate que partout en Afrique les startups rivalisent d’ingéniosité avec les outils télécoms pour simplifier la vie des populations, tout en résolvant des problèmes complexes tels que : la création d’applications pour la santé, des outils de paiement électronique, de télésurveillance, d’assurances, d’épargne, de transmission de données et d’information etc. Après l’agriculture, le secteur des télécommunications est le second qui fournit de l’emploi en Afrique. 

L’impact du numérique sur l’Afrique

  • la formation : aujourd’hui avec les MOOC, les meilleurs programmes de formation du monde sont devenus accessibles à tous et gratuitement. Cela représente une formidable opportunité pour les salariés qui pourraient s’auto-former, afin d’être toujours au fait des dernières tendances et ainsi augmenter leurs chance de trouver un emploi en Afrique. Cela a pour autre avantage de permettre aux talents d’évoluer plus rapidement. Un groupe comme Google a très tôt compris la nécessité de permettre à ses talents de s’auto-former et de travailler en parallèle sur des projets du groupe. Ceux-ci font  appel à des compétences qui peuvent être utiles aux deux parties par la suite.
  • la mobilité intra-africaine : les opérateurs télécoms en Afrique étant souvent des filiales de multinationales, on observe une forte mobilité des cadres et techniciens pour combler un gap de compétences qui s’accroît de plus en plus. L’ opérateur Orange par exemple, a développé un concept de Talent sharing qui consiste à mettre en place un système de mutations internes. A travers des contrats qui reprennent l’ancienneté et dispensent bien évidemment de périodes d’essais. Cela représente un véritable tremplin de carrière car les intéressés reviennent au pays après une période de mobilité oscillant entre 18 et 24 mois et se voient confier des responsabilités plus importantes. Ce genre d’initiative améliore la qualité de l’emploi en Afrique.  
  • Le déploiement de plans d’action visant à attirer des talents qui sont à un stade de leur carrière où ils se demandent quelles sont les opportunités pour eux en Afrique. Cette option semble être privilégiée par les opérateurs car étant plus rapide et plus efficace. La problématique d’attraction de talents étant récurrente, il semble en effet nécessaire de mettre en place des stratégies annuelles qui permettent de répondre aux besoins de recrutement, mais également à ceux à venir, à moyen et long terme afin d’anticiper sur les besoins futurs. Et arriver ainsi à une gestion et une planification de l’acquisition de talents à la recherche d’un emploi en Afrique.

En conclusion

De manière générale nous assistons à une véritable “guerre des talents“ qui a tendance à s’intensifier et se complexifier. Car désormais le package attractif ne suffit plus, d’autres enjeux entrent en ligne de compte. Les entreprises et les départements des ressources humaines en particulier, doivent se remettre en question afin d’avoir une nouvelle vision RH. Elle doit correspondre aux enjeux du marché de l’emploi en Afrique.  La nouvelle génération de salariés ne fait plus toute sa carrière dans la même entreprise, il faut donc avoir conscience que la relation doit être gagnant-gagnant pour qu’elle puisse durer. Cette nouvelle donne semble irréversible avec ces 12 millions de jeunes diplômés qui arrivent tous les ans sur le marché pour trouver un emploi en Afrique. Aussi, ils atteindront les 50 millions à horizon 2050…

Vous pouvez aussi lire Africa CEO FORUM – Entreprises africaines à «L’heure des transformations» pour booster l’emploi