22Sep

La révolution numérique a beaucoup transformé les relations entre l’Afrique et sa diaspora. Grâce à elle, la contribution de la population africaine à l’étranger s’est intensifiée au cours des dernières années, sur le plan financier et intellectuel.

Les outils du numérique ont permis une meilleure interconnexion entre l’Afrique et sa diaspora. Il y a maintenant plus de fluidité et de confiance dans les échanges, comme en témoigne l’engagement financier des expatriés et bien d’autres initiatives en faveur du continent. En effet, via le numérique, la diaspora a trouvé un outil qui la rapproche des réalités du continent. Les transferts d’argent sont un exemple : jusqu’à 65 milliards de dollars transférés sur le continent en 2016 (selon la BAD), un montant supérieur à supérieur à l’aide publique au développement et aux investissements directs étrangers. Cet aspect a libéré la jeune génération d’immigrés d’une sorte de  « complexe » économique ou social, conséquence de la colonisation ou domination raciale. La diaspora est désormais consciente de sa vraie valeur financière, mais plus important encore, de sa valeur intellectuelle. La révolution numérique a largement permis de mieux dévoiler tout le « génie africain », en matière d’entrepreneuriat, de création et d’innovation.

Il s’agit là d’une nouvelle génération interactive, décomplexée, interconnectée et contre le repli identitaire, qui développe brillamment ses expertises en occident et en Afrique et qui s’affiche comme une nouvelle puissance pour l’Afrique.   Cette révolution intellectuelle africaine s’exprime beaucoup à travers des canaux numériques : création de startups et de e-business, lancement de projets en Afrique etc. Et à travers l’impact social et économique des ses nombreuses initiatives, la diaspora africaine a beaucoup gagné en respect. C’est aussi une génération interconnectée qui s’affiche, faisant fi des délimitations géographiques. Beaucoup de professionnels de la diaspora lancent des initiatives hors de leurs pays d’origine. Ils ont compris que le « flair du business » ou la recherche de réussite sociale va au-delà des considérations géographiques ou raciales. Le panafricanisme est plutôt ressenti comme une valeur, qu’un simple slogan identitaire. Avec internet, l’on développe des outils pour mieux se découvrir, découvrir et faire découvrir.

Actuellement, via le numérique, les échanges d’idées et l’entreprenariat au sein de la communauté africaine à l’étranger est au sommet. Tel un mot d’ordre convenu entre eux, la recherche de solutions aux problèmes du continent est au cœur leurs préoccupations. Le seul bémol selon certains, c’est que l’Afrique semble être pilotée par une classe politique qui fonctionne selon les modèles et intérêts occidentaux, globalement sans réelles initiatives originales, novatrices, « contextualisées » et impliquant d’abord les populations sur place et ceux de l’étranger. Malgré tout, la jeunesse africaine a conscience de son rôle à jouer. Dans cet exercice, le numérique est un outil exceptionnel pour libérer les avis, entreprendre, contrôler, investir, s’orienter, s’informer, bref, participer au rayonnement du continent.

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